mercredi 24 février 2010

Taggée !

J'ai été taggée il y a quelques temps par Fleurdusoleil. Je n'avais pas du tout oublié même si j'avoue, j'ai été très lente sur ce coup là... Enfin, le voilà le fameux tag !

1 Quelle odeur, quel parfum, quel fumet déclenche un de vos souvenirs ?

La crème solaire d'une certaine marque dont le nom m'échappe en ce moment. Cette odeur mélangée à celle de la peau de me rappelle les vacances, la plage ou tout simplement les journées d'été passées à jouer dans ma cour quand j'étais petite. En la sentant, j'ai tout de suite le souvenir des beaux jours d'été où nous avions d'autres préoccupations que de s'amuser. Ce temps est loin derrière nous, malheureusement.

2 Quel son, quel mélodie, quelle bruit déclenche un de vos souvenirs?

Pas plus tard que la semaine dernière, j'écoutais distraitement les J.O. à la télévision tout en cuisinant. C'était le patinage artistique en couple. Un couple s'est avancé sur la glace puis il y a une musique qui a commencé. Je l'ai reconnu tout de suite; c'était celle qui jouait quand on ouvrait le vieux coffre à bijoux musical de ma mère. Je ne crois pas qu'il existe encore ce coffre, c'était il y a plusieurs années mais le souvenir était si fort, je l'ai reconnu aux première notes. Mais je ne connais toujours pas le titre du morceau...

3 Quelle saveur, quel goût déclenche un de vos souvenirs ?

Le goût des guédelles, ce petit fruit rouge et sûr qui poussait dans le champ derrière chez ma grand-mère. Enfant, j'en raffolais ! Malheureusement, il n'y en avait qu'en juillet et puis il n'y en avait pas énormément. Si nous allions en cueillir après les cousins et cousines, il n'en restait presque pas. La rareté de la chose nous faisait les déguster encore davantage !

4 Quelle matière, quelle surface déclenche un de vos souvenirs?

Là, je ne trouve pas... À venir :)

5 Quelle image, quelle forme, quel objet déclenche un de vos souvenirs ?
Les Inukshuk. Nous les voyons à profusion ces temps-ci, c'est un symbole à la mode ! Ces fabuleuses statues de pierres me rappellent mon voyage sur la côte ouest canadienne. C'est un de mes plus beaux voyages. J'ai une photographie d'un magnifique Inukshuk dans ma chambre depuis quelques années, bien avant les J.O. !

Je ne tag personne mais faites-le si le coeur vous en dit ! :)

dimanche 21 février 2010

Même les oiseaux se sont tus (Ces enfants d'ailleurs tome 1) - Arlette Cousture

Quatrième de couverture :

Ces enfants d’ailleurs se nomment Élisabeth, Jan et Jerzy. Nous faisons leur connaissance et celle de leurs parents, Tomasz Pawulski, professeur d’histoire, et Zofia Pawulska, musicienne, en 1939, à Cracovie, en Pologne. Avec eux, nous vivons la Deuxième Guerre mondiale dans une Europe si triste que « même les oiseaux se sont tus ». Puis, une nouvelle cadence s’installe qui nous fait traverser l’Atlantique en leur compagnie, vers un pays où le violon de Zofia pourra résonner de nouveau : le Canada.

Les enfants Pawulski trouveront tour à tour à y semer leurs rêves de bonheur et d’amour, près d’un grand fleuve, dans la ville colorée de Montréal, et dans les plaines généreuses du Manitoba. Le destin de Ces enfants d’ailleurs se poursuit dans un deuxième tome sous-titré L’envol des tourterelles.

J'ai lu ce roman il y a un bon moment. C'était à l'époque où je regardais la télésérie Les filles de Caleb de la même auteure. Étant séduite par ses histoires, je voulais découvrir ses autres romans. J'avais choisis Ces enfants d'ailleurs qui a aussi été adapté pour la télévision mais dont je n'ai vu aucun épisode.

Comme dans Les filles de Caleb, il s'agit ici d'une grande fresque familiale. Dans ce roman, on suit pendant plusieurs années la famille Pawulski. D'abord, on les accompagne en Pologne pendant la Deuxième Guerre mondiale. J'ai beaucoup aimé cette partie. L'atmosphère de tension et de peur qui règnait pendant la guerre est très bien rendue. Je n'ai pas beaucoup lu sur cette époque qui ne m'a jamais vraiment attiré mais étonnamment, dans ce roman, c'est la partie que j'ai préféré. D'ailleurs, j'aime bien le titre, Même les oiseaux se sont tus, qui est très évocateur.

La deuxième partie se déroule au Canada alors que la famille s'est malheureusement fractionnée. Les Pawulski, tout juste immigrés, n'ont pas la vie facile tous les jours. Cette seconde partie, sans que j'en identifie la raison, m'a moins plu. Je l'ai lu plus lentement. Après cette lecture, j'ai voulu passer à autre chose tout en gardant en tête que j'y reviendrais pour connaître le destin des enfants Pawulski. Je pense que j'ai trop tardé. C'est malheureux mais je ne me souviens plus assez des personnages et des évènements maintenant pour lire le deuxième tome L’envol des tourterelles. Je me souviens toutefois avoir généralement poursuivit cette lecture avec un grand intérêt.

N.B.: Ayant lu ce roman il y a un bout, il ne compte donc pas pour le défi La plume québécoise. C'est une bonne suggestion par contre !

jeudi 18 février 2010

Nikolski - Nicolas Dickner

Quatrième de couverture :
Printemps 1989.

À l’aube de la vingtaine, Noah, Joyce et un narrateur non identifié quittent leur lieu de naissance pour entamer une longue migration. Fraîchement débarqués à Montréal, ils tentent de prendre leur vie en main, malgré les erreurs de parcours, les amours défectueuses et leurs arbres généalogiques tordus. Ils se croient seuls; pourtant, leurs trajectoires ne cessent de se croiser, laissant entrevoir une incontrôlable symétrie au sein de leurs existences.

Nicolas Dickner aime enchevêtrer les récits et les images avec une minutie qui frôle parfois celle d’un zoologue fêlé. Dans Nikolski, il prend un malin plaisir à rassembler des archéologues vidangeurs, des flibustiers de tous poils, des serpents de mer, plusieurs grands thons rouges, des victimes du mal de terre, un scaphandrier analphabète, un Commodore 64, d’innombrables bureaux de poste et un mystérieux livre sans couverture.

Un récit pluvieux, où l'on boit beaucoup de thé et de rhum bon marché.

Depuis le temps que j'avais ce livre dans ma bibliothèque, j'ai enfin passé à l'action! Je ne suis aucunement déçue. J'ai passé un excellent moment en compagnie du jeune libraire sans nom, de Noah, Joyce, Arizna et les autres.

Les personnages de Dickner sont tous un brin marginaux. L'un est un jeune métis nomade, une autre est une fille qui rêve d'être une pirate et puis un autre est un bouquiniste sédentaire qui ne vit que pour ces "strates de papier comprimé" comme il le dit lui-même. Ensuite, il y a le fameux chassé-croisé entre ces personnages attachants. Les chapitres où le fascinant Noah est le personnage principal étaient mes préférés mais presque tout m'a intéressé dans ce roman. La langue notamment est agréablement fluide.

On voit tout de suite que Dickner s'intéresse énormément à l'histoire et aux cultures. J'ai beaucoup aimé voyager avec les personnages. Nikolski est le premier roman d'un auteur qui n'est visiblement pas à ces premiers pas en termes de voyage. Par contre, le roman est ponctué de plusieurs faits historiques ou de détails historiques et, bien qu'ils soient intéressants, étant novice pour ce qui est des Garifunas du Belize ou des relocalisations des autochtones, je m'y suis légèrement perdue à quelques reprises.

Nikolski est somme toute un roman très agréable sans être le coup de coeur auquel je m'attendais. J'avais lu tant  de critiques élogieuses ! Un livre à lire avec un bon thé à la main !


Défi La plume québécoise : 1/4

mercredi 10 février 2010

Manhattan nocturne - Colin Harrison

Quatrième de couverture :

Meurtres, accidents, drames en tous genres... Porter Wren, chroniqueur de faits divers dans un tabloïd new-yorkais, est un habitué des turpitudes quotidiennes de l'humanité. Mais en observateur prudent, il s'est toujours gardé de s'embarquer dans le type d'histoire qu'il raconte. Jusqu'au jour où il est abordé par une séduisante jeune femme, la veuve d'un cinéaste en vogue dont le meurtre n'a jamais été élucidé. Elle détient des secrets. Il n'aurait jamais dû accepter de les partager... A mesure que se noue ce drame étouffant, Colin Harrison révèle un à un les fils mystérieux qui, nulle part comme à New York, relient les bas-fonds les plus sordides aux sphères les plus élevées de la réussite.

Après une première tentative plus ou moins réussie avec Havana Room, je récidive avec la lecture d'une deuxième oeuvre de l'auteur américain de romans noirs Colin Harrison. Cette fois, ça a été plus que concluant !

Manhattan nocturne est un suspense haletant, un vrai. Tout dedans m'a plu; les personnages à la psychologie travaillée, la mise en place du décor new-yorkais, la minutie et les détails de l'auteur et la perversité des intrigues qui rend le lecteur carrément voyeur. Je lui ai trouvé des airs de Millenium (qui se déroulerait aux États-Unis) et Porter Wren, journaliste dans la quarantaine qui a des aventures avec des femmes et qui se met les pieds dans les plats avec des hommes pas commodes du tout, m'a vaguement rappelé Michael Blomkvist. Porter m'a bien plu malgré ses imperfections qui le rendent humain. Le lecteur suit donc, sans censure, le parcours d'un homme prêt à tout pour lever le voile sur de grands mystères.

Comme dans Havana Room, les mystères se multiplient au fil des pages et se chevauchent sans cesse. L'auteur excelle lorsqu'il s'agit d'entremêler des bribes de la vérité pour que le lecteur n'y voie pas clair avant les dernières pages. Ce fût mon cas, Harrison a réussit à me surprendre.

Je ne l'ai pas lu très rapidement mais ce n'est pas parce qu'il ne m'emballait pas. C'est plutôt qu'il n'est pas court (421 pages avec des pages assez denses) et que je n'avais malheureusement pas beaucoup de temps à lui consacrer. Il ne m'a pas semblé long par contre, contrairement à Havana Room qui était interminable ! J'étais peut-être dans un meilleur état d'esprit pour ce genre de roman cette fois-ci. Cependant, j'hésiterais tout de même à conseiller Havana Room alors que je n'hésiterais pas une seconde pour Manhattan nocturne. Voilà, c'est dit !



Défi 100 ans de littérature américaine : 2/3

lundi 1 février 2010

"Entre les murs" : une belle surprise

Récemment, j'ai visionné ce film qui s'intitule "Entre les murs". Je ne parle jamais de films sur mon blog sauf s'ils sont des adaptations de romans (eh oui, je m'impose mes propres règles !). Je ne comptais donc pas faire un billet sur celui-ci jusqu'au moment où j'ai découvert qu'il était tiré d'un livre de l'auteur français François Bégaudeau (qui est aussi l'acteur principal du film). Je ne connaissais ni le titre ni l'auteur mais ça me fait un bon prétexte pour en faire un billet. J'en suis heureuse puisque j'ai adoré !

Avant tout propos, voici le synopsis :
"François est un jeune professeur de français dans un collège difficile d'un quartier multiethnique de Paris. Il n'hésite pas à affronter Esmeralda, Souleymane, Khoumba et ses autres élèves dans de stimulantes joutes verbales, comme si la langue elle-même était un véritable enjeu. Mais l'apprentissage de la démocratie peut parfois comporter de vrais risques."

J'avoue que ce synopsis est très maigre mais il résume bien l'ensemble. Il ne faut pas s'attendre à un film avec un suspense haletant et des retournements de situations incroyables. En fait, tout est dans les discussions, les phrases et les mots, des mots qui blessent, des mots qui font rire, des mots qui portent à confusion. J'ai ri aux larmes par moments, j'étais triste parfois et j'enrageais à d'autres moments (pauvre enseignant, quel milieu !). J'ai passé par toute une gamme d'émotions, c'est ce qui en fait un excellent film selon moi.

Tous les acteurs sont bons mais ceux qui jouent les élèves sont plus vrais que nature. Entre autres, le personnage d'Esmeralda est génial et superbement rendu par l'actrice. Un détail que je crois important de mentionner tout de même : je travaille dans l'enseignement ce qui peut avoir influencé mon appréciation. Par contre, le film a remporté la Palme d'Or à Cannes en 2008 et je doute fort que tous les juges soient des enseignants... enfin !

Ce billet m'inspire une question : connaissez-vous d'autres livres qui abordent la profession enseignante ? Ça m'intéresse toujours... Dans un style plus léger (mais pas tant que ça), j'avais beaucoup aimé La suppléante d'Anne Bonhomme. Des idées ??