samedi 29 mai 2010

Sale temps pour les moches (Les nombrils T.2) - Delaf & Dubuc

Résumé :

Après un premier tome très remarqué, Delaf et Dubuc reviennent avec leurs trois héroïnes super décapantes. À travers leur série hilarante et très méchante, les deux auteurs québécois nous dressent un portrait au vitriol d'une certaine adolescence où tous les coups sont permis. Dans le présent album, nous apprenons à connaître un peu mieux nos trois « Nombrils » : doutes et complexe d'infériorité pour Karine ; grande soeur malveillante et cours d'anglais intensif pour Vicky ; mère dépressive et famille « quart-monde » pour Jenny. Car si ces deux dernières sont aussi cruelles et méchantes avec leur meilleure amie, elles ont bien des circonstances atténuantes !

Une série au graphisme moderne et efficace, aux couleurs pétantes et au ton résolument acide où on ne prend pas de pincettes pour parler des préoccupations des ados.

Le premier album des Nombrils intitulé Pour qui tu te prends ? m'avait bien plu mais là, j'ai totalement embarqué dans leurs manigances et leurs folies ! J'ai trouvé ce deuxième album tout simplement excellent ! C'est peut-être dû au fait que je connaissais déjà la clique : Karine (ma préférée), Jenny, Vicky, Dan, Jon-Jon (c'est quoi son secret celui-là ?), Murphy le dépressif et les autres. Les dessins aux couleurs très vives sont agréables. Les gags sont drôles et souvent à double sens (à ne pas mettre entre toutes les mains !). Les liens entre les planches sont encore bien présents. J'apprécie beaucoup qu'il y ait une continuité même si les gags sont courts. J'ai aussi aimé découvrir les familles respectives du trio d'héroïnes ce qui ajoute un peu de profondeur à leurs histoires. Maintenant, je rêve de voir Karine prendre une revanche digne de ce nom !

Bref, jetez-y un oeil mais gare à l'addiction ! Je l'ai fait découvrir à une amie et elle a adoré aussi. Il me faut la suite, j'espère que le troisième est disponible à la bibliothèque !

mardi 25 mai 2010

Eon et le douzième dragon - Alison Goodman

Quatrième de couverture :

Au coeur d'une Chine impériale mythique, Eon s'entraîne avec d'autres jeunes garçons pour être choisi comme apprenti par l'un des douze dragons qui protègent le pays. Mais il porte un dangereux secret. Dans ce monde plein de fausses identités, d'alliances incertaines mais aussi d'amitiés loyales, Eon est en grand péril.

La blogosphère peut être très tentatrice. La preuve ? Normalement, jamais je n'aurais choisi un livre avec des dragons. Le fantastique, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé ni dans les livres ni les films. Mais ayant lu plusieurs commentaires très positifs à propos d'Eon et le douzième dragon, j'ai voulu tenter le coup. Et j'ai bien fait !

D'abord, j'ai trouvé que l'auteur ose beaucoup pour un roman jeunesse, ce que j'ai grandement apprécié. Le personnage d'Eon, ou plutôt Eona, est fascinant ! Eon est en fait une jeune fille de seize ans qui refoule sa féminité et la camoufle à l'aide de plusieurs moyens pour avoir une chance d'être élue Oeil de dragon. Pour elle, le fait d'être une fille est un handicap pour réaliser ses rêves. Elle va jusqu'à prendre des infusions d'une faiseuse de fantômes pour enrayer "ses lunes" (ses menstruations). L'Oeil de dragon est la personne qui a le pouvoir de voir et de communiquer avec un dragon. Et celui-ci partage son pouvoir avec cette personne. Dans cette Chine impériale, il est improbable qu'une femme soit choisie pour jouer ce rôle. Alison Goodman a aussi créé des personnages secondaires hors du commun comme un transsexuel qui est devenu une dame de la cour et un gentil et fidèle garde eunuque. Je dois avouer que j'ai dû chercher sur Internet ce qu'était un eunuque. Au moins, j'aurai appris quelque chose ! Et que dire de la drogue solaire consommée par certains personnages ? Fallait oser !

L'atmosphère vieillotte et mythique m'a envoûtée. Cependant, quelques éléments étaient prévisibles. J'ai deviné quelques révélations à l'avance mais ça n'a pas nuit à mon intérêt. Je voulais savoir si j'avais vu juste. Bref, j'ai véritablement embarqué dans cette aventure. Il y aura une suite (existe-t-il encore des auteurs qui écrivent des livres uniques ?) que je lirai, évidemment.

dimanche 23 mai 2010

Le chat de Simon, vous connaissez ?

Une fois n'est pas coutume, en ce dimanche matin, je vous laisse un petit vidéo pioché sur Youtube qui, je crois, fera sourire toutes les amoureuses des chats (et je sais que vous êtes nombreuses). Ce chat, on dirait vraiment le mien. Mon petit compagnon est aussi un chasseur d'insectes professionnel ! Qui sait, peut-être vous fera-t-il penser aussi au vôtre ! Bonne journée !

jeudi 20 mai 2010

Réminiscences (Comptine d'Halloween T.1) - Callede, Denys et Hubert

Résumé :

" Une petite citrouille sourit dans le noir ; Fermez portes et fenêtres c'est la nuit d'Halloween... " Une simple comptine enfantine qui résonne de manière lugubre dans les rues de Creeper Creek, bourgade terne de l'Amérique profonde. Des meurtres y sont commis. Tout le monde connaissait les victimes. Car tout le monde se connaît à Creeper Creek... Mais il y a cette étrangère... Une actrice, dit-on... Betsy Mahorn, coincée en ville après un accident de la route, assiste, horrifiée aux événements. Elle a la sinistre impression de jouer dans un mauvais film d'horreur, mais à Creeper Creek, la magie du cinéma s'est évanouie : les cadavres sont de chair et d'os, le sang est bien réel. Plongée en plein cauchemar, Betsy redevient celle qu'elle a toujours été : une petite fille qui, toute seule, a peur du noir...

J'ai récemment emprunté cette bande dessinée d'épouvante qui fait drôlement penser à un film d'horreur américain du genre de Vendredi 13 ou d'Halloween. Je sais, octobre aurait certainement été un meilleur temps pour me sentir dans l'ambiance de Réminiscences mais j'ai tout de même su l'apprécier. J'ai trouvé le côté un peu rétro original pour une bande dessinée, mais il ne l'est peut-être pas du tout en fait, je m'y connais tellement peu en BD ! J'ai aussi aimé les personnages étranges et la tension qui règne tout au long de l'histoire. J'essayais sans cesse de repérer des indices pour mettre le doigt sur ce qui ne tournait pas rond dans cette petite ville américaine.

Enfin, je ne sais pas si quelque chose m'a échappé mais je n'ai pas trop compris la fin. J'étais un peu frustrée de ne pas avoir eu plus d'explications. Peut-être faut-il continuer la série, mais j'aurais aimé qu'il y ait au moins une fin partielle. Déçue, je n'ai pas le goût de me jeter sur les deux suites pour l'instant. Peut-être en octobre prochain...

dimanche 16 mai 2010

Aurélie Laflamme sur grand écran

Aurélie a beau être ultra populaire, les représentations à 21h30 en semaine sont vides. Nous étions deux dans la salle ! Ça a des avantages d'avoir des goûts d'adolescentes quand nous ne le sommes plus. Bon, aucun rapport. Alors, ce film ?

Pour être honnête, je ne m'attendais pas à aimer autant car je suis bien consciente de ne pas être le public cible. Je suis pourtant ressortie avec un grand sourire aux lèvres ! Je trouve dommage que plusieurs ne le voient pas prétextant qu'il s'agit d'un film que pour les adolescentes. C'est certain qu'il y a quelques clichés mais j'ai aimé ce que les images qui défilaient devant moi dégageaient. Un mélange d'énergie de jeunesse, d'authenticité et de petits bonheurs simples.

J'ai trouvé que la belle relation qu'a Aurélie avec sa mère y est plus travaillée que dans le roman. J'ai aimé cet aspect qui apporte du nouveau au film qui est, sinon, plutôt fidèle au roman mis à part quelque détails. Le souper de fondue de Noël est particulièrement touchant. Aurélie est un personnage qui me plait de plus en plus, si bien que je me suis procurée le deuxième tome. Marianne Verville, la jeune actrice qui l'interprète, se débrouille aussi très bien. Mais, la meilleure pour moi, c'est celle qui joue la petite Sybil ! Absolument adorable !! :)

jeudi 13 mai 2010

Je suis un écrivain japonais - Dany Laferrière

Quatrième de couverture :

Il vit à Montréal, il lit Mishima et Basho, il drague des japonaises, il passe sa journée au café, il projette d’écrire un roman ou de faire un film, mais plus particulièrement un roman ou un film à la manière des maîtres japonais.

C’est ce qu’il raconte à une journaliste japonaise en tournée dans la métropole québécoise, et c’est ainsi que le scandale éclate à Tokyo. Comment peut-on, quand on vit à Montréal, se prendre pour un écrivain et un cinéaste japonais? Jusqu’à son éditeur, qui l’appelle pour lui dire son mécontentement de ne pas avoir reçu ce roman qui l’a déjà rendu célèbre sur les rives du Pacifique.

Dany Laferrière est ici plus que jamais fidèle à lui-même. Fête de l’intelligence et des sens, Je suis un écrivain japonais est une célébration de la littérature et du plaisir, des femmes et des écrivains, dans l’ordre et dans le désordre.
Je n'avais jamais lu un roman de Laferrière mais j'avais envie de découvrir son oeuvre. N'ayant que Je suis un écrivain japonais de disponible à la bibliothèque, je n'ai pas eu à faire de choix, je l'ai mis dans mon sac !

Première constatation : le récit est dénudé. Il y a bien peu de descriptions pour savoir Où ? Quand ? Comment ? Ce côté très minimalisme ne m'a pas déplu, au contraire, j'aime cette écriture originale. L'auteur joue sans cesse avec les mots, et il le fait bien. Ensuite, j'ai aimé sa façon de naviguer entre l'imaginaire et la réalité mais j'ai eu l'impression de m'y perdre parfois. J'ai aussi eu un peu de mal à m'y retrouver avec les noms des jeunes japonaises et ses autres personnages dont on ne sait pas grand chose. Je devais fréquemment me référer aux pages précédentes. L'histoire de l'auteur sans véritable identité est intéressante mais je ne voyais pas toujours le lien entre les péripéties. C'est comme si un avait pris un casse-tête et qu'on avait mêlé toutes les pièces. Il me faudrait peut-être le relire pour avoir une vu d'ensemble du casse-tête et pour apprécier pleinement ce livre. Mais, je ne sais pas si j'ai vraiment le goût d'y retourner.

Je ne considère pas que c'est une rencontre ratée mais elle aurait pu être plus réussie. L'écriture est géniale, l'ambiance est bien et les réflexions pertinentes, mais je n'ai pas totalement embarqué. Dany Laferrière est un écrivain talentueux mais que je devrai lire une autre oeuvre pour m'en faire une meilleure idée. Plusieurs titres me tentent surtout L'énigme du retour qui a beaucoup de succès.

dimanche 9 mai 2010

Millenium 3... parce que c'est Millenium !

Après Aurélie Laflamme, je change complètement de registre avec cette sortie au cinéma ! Vous aurez deviné, je suis allée voir l'adaptation du dernier volet de la trilogie Millenium et ce, même si je n'avais pas aimé la deuxième. Je m'étais même promis d'attendre jusqu'à la sortie DVD ! Pourtant lundi soir dernier, quand une amie m'a proposé d'y aller, je dois avoir résisté environ 3 secondes ! On ne se refait pas ! J'ai tellement aimé les livres que j'avais gardé espoir après un deuxième film décevant.

Avais-je raison d'avoir espoir ? Oui. Selon moi, cette adaptation est aussi bonne que la première. J'avais bien aimé la première que j'avais trouvé très fidèle au roman. Celle-ci l'est un peu moins car beaucoup de détails ont été éliminés dans les deux derniers volets. Ils n'auraient fait qu'alourdir le tout qui est déjà bien assez complexe. Je n'ai presque rien à reprocher au film de La reine dans le palais des courants d'air. J'avais bien hâte de voir, au grand écran, le procès de la fin du roman qui m'avait tellement plu. Comme à sa lecture, plus il avançait, plus je jubilais. Bref, il est beaucoup plus prenant que le précédent, je n'ai pas vu le temps passé.

Je tiens à souligner particulièrement le grand talent du duo d'acteurs qui incarne Michael Blomkvist et Lisbeth Salander, soit Michael Nyqvist et Noomi Rapace. Il sont géniaux ! J'y ai cru du début à la fin de la série. Pourtant les rôles sont loin d'être faciles à jouer, surtout celui de Lisbeth. Pour moi, ils SONT Michael et Lisbeth. Chapeau !

vendredi 7 mai 2010

Extraterrestre... ou presque ! (Le journal d'Aurélie Laflamme 1) - India Desjardins

Quatrième de couverture :

A 14 ans, Aurélie Laflamme ne se sent aucune affinité avec personne. Depuis le décès de son père, sa mère est un vrai zombie, mais la voilà soudainement qui revit (et qui va même jusqu'à porter des dessous affriolants !) Pourrait-il y avoir un lien avec Denis Beaulieu, le directeur de l'école ? (ou-ach ! ). Quant à sa meilleure amie, Kat, l'amour lui ramollit complètement le cerveau. Pas question de s'y laisser prendre, elle aussi ! Mais personne n'est à l'abri d'un coup de foudre...
Et au milieu de ce tourbillon, Aurélie ne désire qu'une chose, trouver sa place dans l'univers.

Vous savez probablement toutes que Mlle Laflamme est un des personnages les plus populaires actuellement. Je ne passe pas une seule journée dans une école sans voir une jeune fille en lire un tome. Cependant, j'avais un à priori concernant India Desjardins. Elle a longtemps écrit pour des magazines pour jeunes filles que je trouve personnellement assez vides d'intérêt. Puis, lors d'une récente apparition à l'émission Tout le monde en parle, elle m'a semblé superficielle. Sympathique, mais superficielle. C'est impossible qu'une adolescente puisse tripper sur l'observation des oiseaux ? Rapport ?! (Comme dirait Aurélie) Si vous l'avez vu, vous comprenez.

Après lecture, j'avoue avoir un peu changé d'avis. J'ai aimé la plume vive et pétillante d'India Desjardins. Elle est débordante d'humour. Je comprends entièrement que ça plaise aux jeunes. Il y a quand même des clichés qui m'ont fait rouler des yeux comme le méga-drame du bouton mais souvent, les situations sont cocasses et bien trouvées. Le ton est plein d'espoir et toujours positif. Elle nous met définitivement de bonne humeur cette Aurélie ! India Desjardins a la chance d'avoir un public plus que passionné, mais elle le lui rend bien.

Malgré quelques petits détails qui m'ont moins plu, j'ai envie de poursuivre. Apparemment plus on avance dans la série, mieux c'est. J'ai donc hâte de découvrir ce que l'auteure nous réserve après un bon départ. Et puis, j'ai vraiment hâte de voir la tête des élèves quand je leur dirai que j'ai lu le fameux Journal d'Aurélie. Je vais être leur idole, c'est sur !!

mercredi 5 mai 2010

Paul dans le métro - Michel Rabagliati

Résumé :

Ce quatrième titre de la série des Paul regroupe les courts travaux réalisés par Michel Rabagliati depuis ses débuts. On retrouvera donc Paul avec grand plaisir mais cette fois-ci dans de petits récits aussi touchant qu'amusant.

Paul dans le métro n'est pas un album comme les précédents. En fait, il réuni plusieurs courtes histoires, d'environ trois à cinq pages chacune, parues dans divers périodiques, magazines et revues. C'est un merveilleux complément pour tous les fans de Paul même si je n'ai pas eu un coup de coeur comme avec certains autres albums. Je n'ai pas retrouvé la même intensité qu'avec Paul a un travail d'été ou Paul a la pêche par exemple. Les émotions sont plus en surface mais il y a encore beaucoup d'humour.

Ceci dit, j'ai quand même passé un très bon moment. Les dernières pages sont très originales et elles permettent de faire un tout avec l'ensemble des histoires. Elles valent le détour !

samedi 1 mai 2010

Chère voisine - Chrystine Brouillet

Quatrième de couverture :

Une série d'étranges personnages, une histoire à la fois loufoque et tragique, des meurtres en série, en bref un roman à suspense où l'imagination domine.

"Dans ce roman de quelques deux cents pages, il n'y a aucun de ces liens pénibles, entre les séquences, qui dénoncent l'écrivain inexpérimenté. Tout s'enchaine harmonieusement, comme par nécessité, et enchaine le lecteur. Au besoin, pour obtenir des effets dramatiques, la phrase se fait courte. Quelques mots, un seul parfois. Et les dialogues, pourtant nombreux, sont parfaitement naturels. "
Réginald Martel, "En guise de postface"

Il y a des romans qui, je suis certaine, n'ont plus espoir de sortir de ma pile de lecture. Chère voisine était un de ceux-là. Pourquoi ? Simplement parce que j'avais lu quelques mauvaises critiques sur les blogs. Je ne connaissais pas vraiment Chrystine Brouillet pour m'en faire ma propre opinion. Je n'avais lu d'elle qu'un ou deux romans jeunesse de La courte échelle lorsque j'étais à l'école primaire. Avoir su, je n'aurais pas trainé autant. Mais ça, c'est toujours ce qu'on dit après.

Chère voisine, c'est principalement l'histoire de Louise, Roland et de Victor, trois voisins d'un même immeuble. La première est une jeune serveuse qui adore les chats, le deuxième, un homme malheureux cloué à sa chaise roulante depuis un accident de voiture qui a tué sa femme et le petit dernier est un jeune professeur de collège qui vient d'emménager. Ces personnages sont la plus grande force du roman. Bien détaillés, ils sont tous les trois surprenants, et même un peu dérangés. Le scénario est bien planifié aussi. Rien n'y est superflu.

Avec ces personnages et ce scénario efficace, ça ne ressemble à rien que je connaisse. C'est étrange et c'est très bon ! Chrystine Brouillet a créé un univers spécial bien à elle. Je comprends qu'on lui ait attribué le prix Robert-Cliche pour ce court thriller.


Défi La plume québécoise : 3/4