samedi 28 août 2010

Mange aime prie, l'adaptation

Je suis allé voir cette adaptation qui fait beaucoup jaser ! Beaucoup de personnes de mon entourage l'ont vu et les avis sont très mitigés. Moi, le premier mot qui me vient en tête en repensant à ce film est : larmoyant. Julia Robert pleure pratiquement dans toutes les scènes (je n'exagère qu'un tout petit peu) ! Mais bon, je vais essayer de trouver plus pertinent pour la suite de mon billet.

Liz Gilbert, l'héroïne, est une jeune femme habitant New York qui n'aime pas la vie qu'elle mène. Elle n'aime plus son mari, n'apprécie pas son travail et son avenir tout tracé ne lui plait pas non plus. Elle sombre peu à peu dans une dépression. Avant de couler totalement, elle entreprend un long voyage qui la mènera en Italie, en Inde et enfin, à Bali. Dans la première portion, elle deviendra une épicurienne profitant surtout de la cuisine italienne. En Inde, elle découvrira sa spiritualité. Pendant le dernier tiers à Bali, le défi sera de trouver un équilibre entre le corps et l'esprit.

Tout le film en un véritable plaisir pour les yeux. Les paysages font rêver. En sortant de la salle, j'avais juste une envie : partir quelque part moi aussi. L'histoire, quant à elle, ne m'a pas vraiment emballée. Elle véhicule de belles leçons de vie et elle est touchante à certains moments mais Liz est très difficile à suivre. Si je compare, j'avais beaucoup mieux compris ses états d'âmes dans le roman. Le film m'a paru incomplet. Pourtant, ce n'est pas parce qu'ils ont voulu faire court, il dure 2h15 ! Il comporte même quelques longueurs. Si je me souviens bien, j'avais reproché la même chose au roman particulièrement dans la deuxième partie alors que Liz vit dans l'ashram.

Mon verdict final : j'ai préféré le roman au film. Cependant, même si j'ai passé de bons moments, cette histoire ne m'a jamais vraiment transporté comme pour certaines. Mais, je n'oublierai pas les magnifiques prises de vue ! Vous pouvez lire mon avis sur le roman d'Elizabeth Gilbert ici.

lundi 23 août 2010

Nouvelles chroniques de San Francisco - Armistead Maupin

Quatrième de couverture :

"Au fil des années 80 et de six volumes, les Chroniques ont connu, aux Etats-Unis un succès croissant, critique autant que public : bien au-delà de San Francisco et d'un lectorat gay, Maupin a peu à peu conquis une audience internationale qui, pas plus que ses personnages, ne se renferme dans un quelconque ghetto. La qualité littéraire y est pour beaucoup : les saynètes qui constituent la trame du récit sont certes tissées de dialogues, mais la justesse parfaite du ton ne doit pas occulter l'écriture. Les Chroniques nous parlent en effet du présent sur un mode désuet (...). Les tableaux nous promènent dans toute la société, du monde au demi-monde, du vernissage au rodéo gay, de la débutante à la punkette, du prêtre au policier, jusqu'à la reine d'Angleterre."
Eric Fassin
Le Monde.

Il y a plusieurs mois que j'ai lu le premier tome de cette série. Je ne sais pas du tout pourquoi j'ai tant tardé à lire le deuxième. Il est aussi bien que le premier sinon plus. Il y a encore plus de rebondissements dans celui-ci.

Après tout ce temps, j'avais un peu de difficulté à replacer les nombreux personnages de cette fresque mais une fois bien réinstallée au 28 Barbary Lane, j'ai pu apprécier les histoires qui se lisent comme un feuilleton. Ce deuxième tome est rempli de révélations surprenantes comme le secret bien gardé que dévoile Mme Madrigal sur son identité. Chaque petite histoire se termine en laissant en suspens une intrigue. C'est parfois un peu tiré par les cheveux mais il n'y a aucun temps mort. De cette manière, il est difficile de ne pas en lire "juste une petite dernière". M. Maupin a le tour avec ses lecteurs !

J'ai adoré faire un retour dans le temps et voyager sur la côte Ouest américaine à nouveau (et un peu au Mexique avec Mary Ann et Michael en croisière). Je lirai avec joie la suite des événements. Je veux connaitre le destin de mes personnages préférés. J'aurai rendez-vous avec Mary Ann, Michael, Brian, Mme Madrigal et Mona.

Défi 100 ans de Littérature américaine : 5/5
Voilà mon défi est maintenant clos !

samedi 21 août 2010

I'm back !

Voilà, je suis de retour après un court voyage chez nos voisins les Ontariens. Nous avons eu du très beau temps là-bas et beaucoup de plaisir ! Niagara Falls n'est pas du tout comme je m'y attendais par contre. La ville est extrêmement touristique. Cliffton Hill Area n'existerait tout simplement pas sans touriste ! Ce coin a des allures de grande foire avec des attractions toutes plus étranges et "débiles" les unes que les autres. Même si ce n'était pas vraiment notre truc, nous avons décidé de jouer le jeu. Nous avons visité un musée de cire de célébrités et une maison hantée.


Les chutes, elles, valent le coup. Nous les avons vu sous toutes leurs angles : d'en haut, d'en arrière, sur le côté, en bateau sur le Maid of the Mist, éclairées en soirée, etc. Nous avons aussi pu apprécier les feux d'artifices qui ont lieu juste au-dessus.

Bref, c'était un beau petit voyage avec son lot de fous rires avec les copines ! Maintenant, je demeure à la maison pour le reste des vacances. Il y aura assurément plus de lectures au programme !

dimanche 15 août 2010

Enfin les vacances !!

Je suis enfin en vacances pour deux semaines ! Pas beaucoup de lectures au programme pour les jours qui viennent puisque je pars en Ontario, à Niagara Falls, pour quelques jours avec des copines. Alors à bientôt !!

dimanche 8 août 2010

Slumdog millionaire

Je suis en retard sur ce coup-là, je sais ! Slumdog millionaire de Danny Boyle a énormément fait parler de lui l'an passé (j'utilise le titre en V.O. même si je l'ai vu en V.F. parce que je trouve que Le pouilleux millionaire, c'est juste horrible). Il n'a pas non plus passé inaperçu dans les grandes soirées de remise de prix : il a remporté 4 Golden Globes, 7 BAFTA et 8 Oscars. Avec tous ces prix, donner mon avis semble presque inutile mais ça me fait plaisir quand même.

Pour faire court, Jamal Malik, un jeune indien participe à un jeu-questionnaire télévisé pour avoir une chance de revoir son amour d'enfance. Par miracle, il réussit à répondre correctement à toutes les questions. Comme il vient d'un bidonville, on le soupçonne d'avoir triché. S'en suit un grand interrogatoire où il doit raconter sa vie et expliquer d'où lui vienne chacune des réponses.

Cette adaptation du premier roman de Vikas Swarup (que je n’ai pas lu) est un film très dur. On y montre la misère des enfants indiens qui doivent subvenir seuls à leur besoin. Selon les rumeurs, les petits acteurs qui incarnent Jamal, son frère et Latika enfants seraient eux-mêmes issus des bidonvilles où ont été tourné les scènes. Je ne sais pas si cela a été vérifié mais leur jeu est très réaliste. J’ai beaucoup aimé les voir jouer. Les différentes vues sur Mumbai sont superbes aussi. Je ne suis pas une habituée des films indiens et de Bollywood donc j'ai apprécié ce dépaysement. Ce n’est pas non plus le genre de films qu’on a l’habitude de récompenser. Et là me vient une question : Est-ce parce qu’il est différent qu’il a fait tant parler de lui ? Car malgré toutes ces qualités, je ne comprends pas pourquoi tant de prix.

Je ne sais pas si je lirai Les Fabuleuses Aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire de Vikas Swarup qui doit être très dur aussi mais j’ai envie de découvrir son autre roman Meurtre dans un jardin indien.

lundi 2 août 2010

Quand souffle le vent du nord - Daniel Glattauer

Quatrième de couverture :

En voulant résilier un abonnement, Emma Rothner se trompe d'adresse et envoie un mail à un inconnu, un certain Leo Leike. Ce dernier, poliment, lui signale son erreur ; Emma s'excuse, et, peu à peu, un dialogue s'engage entre eux, par mail uniquement. Au fil du temps, leur relation se tisse, s'étoffe, et ces deux inconnus vont se mettre à éprouver l'un pour l'autre une certaine fascination. Alors même qu'ils décident de ne rien révéler de leurs vies respectives, ils cherchent à deviner les secrets de l'autre... De plus en plus attirés et dépendants, Emmi et Leo repoussent néanmoins le moment fatidique de la rencontre. Emmi est mariée, et Leo se remet à grand peine d'un chagrin d'amour. Un jour, pourtant enfin ! , ils décident de se donner rendez-vous dans un café bondé de la ville. Mais ils s'imposent une règle : reconnaître l'autre qu ils n ont pourtant jamais vu, avec interdiction formelle de lui parler...

Daniel Glattauer, né à Vienne en 1960, écrit depuis 1989 des chroniques politiques et judiciaires pour le grand journal autrichien Der Standard, Quand souffle le vent du nord, son premier livre traduit en français, est son plus grand succès.



Les personnes qui ne connaissent pas ce livre ne suivent définitivement pas la blogosphère ! Je crois être la dernière à le lire mais je tiens à ajouter mon petit grain de sel car c'est, pour moi aussi, un coup de coeur !

Ce roman surprenant est composé uniquement de courriels que s'échangent Emmi et Léo. Ces courriels sont agrémentés d'humour, de sarcasme, de charme et parfois d'un brin de folie. C'est par leur façon d'écrire que nous arrivons à nous faire une idée de leur personnalité respective. Nous ne connaissons des personnages que ce qu'ils veulent bien révéler à cet être idéalisé qui attend impatiemment derrière son écran. Emmi et Leo sont pleinement conscients qu'ils idéalisent l'autre. C'est pour cette raison qu'ils ne veulent pas du tout se rencontrer au départ. Ils ont une grande crainte, celle de ne pas être à la hauteur des attentes de l'autre et vice versa.

J'ai aimé ressentir cette sorte de dépendance intense que l'on peut facilement développer sur Internet. C'est une réalité déconcertante pour l'entourage mais elle est pourtant bien réelle. Au fur et à mesure que la relation virtuelle s'épanouie, c'est comme si la vie quotidienne de chacun d'eux disparaissait peu à peu. Le virtuel empiète sur le monde réel. L'auteur le démontre habilement. En plus des relations par Internet, il aborde de manière délicate la question de l'infidélité. Il n'y a pas de réponses aux questionnements des protagonistes mais les réflexions valent le détour.

J'ai aussi adoré la fin. Elle en a déçu plusieurs mais je ne fais pas parti de ceux-là. C'est une fin choc, abrupte, j'en conviens mais dans ce cas-ci, j'ai aimé ! Et pour tout dire, je suis déçue qu'il existe une suite. Je ne sais pas si je la lirai. Si je décide de ne pas la lire, ce n'est pas parce que je n'ai pas apprécié ma lecture de Quand souffle le vent du nord. Au contraire.