dimanche 29 décembre 2013

Polina - Bastien Vivès

Résumé :

Très douée pour la danse, la petite Polina Oulinov est sélectionnée pour suivre les cours de Nikita Bojinski, un maître d’une exigence absolue, à la fois redouté et admiré. 

Au fil de son enseignement, qu’elle suit des années durant, Polina devenue jeune fille développe avec son mentor une relation complexe, entre antagonisme et soumission – et finit par le quitter pour explorer de nouvelles expériences artistiques, en toute indépendance. Plus tard, devenue vedette internationale dans sa discipline, la jeune femme prendra toute la mesure de sa dette à l’égard de ce maître aussi difficile que lumineux.


Polina m'a tout de suite attirée par son épaisseur. J'adore les bandes dessinées bien longues ! Il fallait qu'elle soit assez volumineuse parce qu'on y suit le destin sur plusieurs années de cette danseuse étoile depuis ses 5-6 ans jusqu'à ce qu'elle soit une femme. J'ai lu quelque part que Bastien Vivès s'était inspiré de la vie de Polina Semionova ce que j'ai trouvé doublement intéressant.

La danse n'est pas un de mes sujets de prédilection. Je n'ai jamais dansé et je ne suis pas une fan non plus mais le personnage de Polina est attachant et j'ai adoré le suivre. Je crois vraiment que n'importe qui peut apprécier cet album. Aimer la danse ne serait qu'un plus !

L'écriture m'a plu également. J'y ai relevé de belles citations sur la danse mais aussi, sur l'amour et sur  la vie. Certains moments sont très touchants que ce soit avec son maître, son amoureux ou ses copains.

Le côté graphique ne me plaisait pas totalement au départ, je dois l'avouer. Le nez noir de Polina et ses oreilles "décollées" me rebutaient un peu. Les dessins sont parfois très approximatifs mais, au final, ça fonctionne très bien. Les mouvements des corps qui dansent sont très bien dessinés. C'était aussi un des points forts de l'autre album de Vivès que j'ai lu Le gout du chlore.

Je suis heureuse d'avoir enfin mis la main sur cet album si souvent louangé sur la toile. Lu pendant le temps des fêtes, ça me faisait penser au ballet de Casse-Noisette, ce qui n'était pas pour me déplaire ! Un bon gros album à lire absolument!


Polina - Bastien Vivès
Éditions Casterman 2011
216 pages

vendredi 27 décembre 2013

La journée hivernale idéale... selon Marguerite !

À la campagne, on profite de l'hiver! Hier, c'était vraiment la journée d'hiver idéale! De quoi était-elle composée?

De quelques heures de ça, avec la famille et les amis :



Puis de quelques heures de ça pour se reposer :



Bonne vacances à ceux et celles qui le sont toujours ! Quelques billets de lecture sont à venir bientôt !

mardi 24 décembre 2013

Joyeux Noël à tous !

En cette veille de Noël, je vous souhaite de passer de beaux moments avec vos proches. Profitez des petits bonheurs que ce temps de l'année nous offre (comme ce café "Coureur des bois" et ce joli feu dans la neige qui a illuminé notre soirée du 23 décembre). 
Je vous souhaite tous un très joyeux Noël ! 


mercredi 18 décembre 2013

Maus - Art Spiegelman

Résumé :


Le père de l'auteur, Vladek, juif polonais, rescapé d'Auschwitz, raconte sa vie de 1930 à 1944, date de sa déportation. Ce récit est rapporté sous la forme d'une bande dessinée dont les personnages ont une tête d'animal : les juifs sont des souris, les nazis des chats, les Polonais des porcs et les Américains des chiens.

Maus, je l'ai repéré dès que j'ai commencé à lire des bandes dessinées. Partout, on la cite comme l'une des plus grandes références (ou même, LA référence). Je ne regrette pas d'avoir acheté cette belle édition sortie pour l'anniversaire des 25 ans de Maus.

Quand on ouvre un monument du genre, on s'attend à une claque. Et, ce n'est pas parce qu'on s'y attend que la claque est moins grosse ! Je ne dirai probablement rien de nouveau, rien qui ne s'est jamais dit sur cette bande dessinée mais je dois faire un billet sur pour souligner ma découverte de cette histoire.

Les personnages sont un point fort de Maus selon moi. Ils sont inspirants tout en étant sensibles et humains (malgré leurs têtes d'animaux). Difficile à croire qu'on peut s'attacher autant à de petites souris! Un passage où l'un d'entre eux offre une cuillère et une ceinture de cuir à un ami est particulièrement touchant. Je crois qu'il me marquera pour longtemps. Rien n'est laissé au hasard quant aux animaux choisis pour les représenter, il y a toujours une signification. Les souris sont des juifs, les chats sont des nazis, les cochons sont des polonais, les chiens sont des américains, les grenouilles sont des français, les élans sont des suédois et les gitans épris de liberté, des papillons.

J'ai aimé aussi la relation filiale chaotique entre Artie et Vladek. Leurs rencontres nous montrent comment cet homme blessé dans le passé peut avoir repris le dessus dans son existence. Mais, contrairement à plusieurs survivants de la guerre dépeints dans d'autres oeuvres, on ne le considère pas comme un héros. Art Spiegelman souligne même son caractère de façon peu élogieuse parfois. Malgré ses défauts, on ne peut s'empêcher d'éprouver de la sympathie pour lui. Sa façon de parler et surtout de construire ses phrases le rendent unique aussi. 

Les dessins ne me plaisaient pas particulièrement à première vue mais je les appréciais de plus en plus au fur et à mesure que la lecture avançait.

Cette BD est bouleversante, intelligente et pertinente. Elle prouve que le 9ème art est un excellent moyen de transmettre des émotions et de faire revivre le passé avec des témoignages. Je pourrais continuer à énumérer ses qualités mais franchement, le mieux, c'est de lire ce chef d'oeuvre.



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dimanche 15 décembre 2013

Cadeau de moi à moi !

J'ai commencé mon magasinage de cadeaux de Noël pour mes proches et, comme un enfant, j'ai voulu avoir un cadeau tout de suite ! Je me suis offert ce bel album de collection de Paul (on est fan ou on ne l'est pas!) en trèèès grand format, en couleur et avec des bonus. Et surtout, il est signé par Michel Rabagliati ! Wow ! Vous l'avez sans doute remarqué, je suis actuellement dans une passe plus "BD" que roman parce que j'ai malheureusement moins de temps à consacrer à la lecture. Dès que j'ai quelques minutes, je dévore un album. Les vacances du temps des fêtes seront très appréciées !




mercredi 11 décembre 2013

Walking dead (T.3 Sain et sauf ?) - Robert Kirkman

Résumé :

Le monde tel que nous le connaissions a disparu. Définitivement. Rick et son groupe de survivants quittent les abords d'Atlanta en quête de l'abri qui les protégera des attaques incessantes de morts-vivants. La chance leur sourit lorsqu'ils trouvent sur leur chemin un immense pénitencier laissé à l'abandon. Du moins, le pensent-ils... car une fois les alentours nettoyés, ils rencontrent les occupants de la prison.


À la fin du deuxième tome, lors d'une balade, les survivants du groupe de Rick aperçoivent le fameux pénitencier qui deviendra l'élément principal de ce troisième tome. J'avais alors très hâte de découvrir s'il serait considéré comme une "terre promise" ou, au contraire, comme un nid à problème de plus. Il y avait tant de questions à se poser : est-il abandonné ou y aura-t'il des gens à l'intérieur ? Si oui, qui ? Des survivants réfugiés comme eux ? Des gardiens de prison ? Des prisonniers ? Ou pire, des zombies ? Y aura-t-il à l'intérieur des lits, des douches et de la nourriture ? Pourront-ils faire de cet endroit protégé leur demeure pour une nouvelle vie à l'écart des rôdeurs ? Seront-ils vraiment à l'abri du danger tous ensemble dans cet environnement ?

Je ne veux pas en dévoiler plus mais on répond à toutes ces questions dans ce tome aussi enlevant que les deux précédents. Je n'ai pas connu de baisse d'intérêt jusqu'à maintenant. Le suspense est toujours aussi présent. On peut dire que Kirkman a le sens aiguisé du cliffhanger ! C'est une série que je vais assurément poursuivre.




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mercredi 4 décembre 2013

Burquette - Francis Desharnais

Résumé :

Un ardent militant gauchiste élève seul Alberte, sa jeune adolescente. À son grand désespoir, celle-ci est un chef-d'oeuvre de superficialité, absorbée par le culte de la consommation et du monde télévisuel. Pour remédier à la situation, le père impose à sa fille le port permanent de la burqa. Il croit court-circuiter ainsi les mécanismes despotiques que provoque le culte des apparences. Mal lui en prend puisque divers plateaux de télé s'emparent de l'affaire...

Une BD qui puise à même l'actualité pour la restituer sous une forme légère, pétillante, aussi élégante qu'acidulée!


Burquette, c'est une amie qui me l'a prêtée. J'ai bien voulu lire ce titre de Francis Desharnais découvert récemment avec Les Chroniques d'une fille indigne qui m'avait bien plu. On ne peut passer sous silence aussi que la fameuse Burqa est un sujet très d'actualité au Québec. J'étais donc curieuse de me lancer dans cette lecture au thème original.

J'ai été agréablement surprise au départ. Je m'attendais à tort à une série de strips détachés les uns des autres. Burquette est plutôt une longue histoire suivie ponctuée de gags ici et là qui ajoutent du rythme au récit. Quelques gags trouvés su Internet m'avaient fait croire que cette BD était autre chose que ce qu'elle est vraiment. L'auteur nous propose de bonnes pistes de réflexion avec plusieurs personnages qui n'ont pas du tout le même avis sur la question. On devine quand même sa propre position dans tout ça. Ce n'est pas toujours politically correct sans être trop rebelle non plus.

Cependant, même si j'ai bien aimé et que je ne regrette aucunement cette lecture, je ne suis pas certaine de prolonger ma découverte avec la suite Burquette 2. J'ai l'impression qu'on a fait le tour de l'idée de départ et que le sujet doit s’essouffler un peu.



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dimanche 1 décembre 2013

La voleuse de livres, une belle sortie ciné de décembre !

Les lecteurs les plus aguerris savent déjà que La voleuse de livres est un roman de Markus Zusak mais, depuis peu, c'est aussi un très joli film actuellement présenté en salle au Québec.

La voleuse de livres, c'est Liesel, une enfant envoyée chez un pauvre couple d'allemands. Sa mère, une jeune communiste, n'avait plus les moyens de la garder avec elle. Le nouveau père adoptif est gentil et tout à fait charmant avec Liesel. Quant à sa femme, c'est tout le contraire. Elle est sévère et grincheuse. On devine que l'allocation promise est la principale raison pour qu'elle veuille bien garder l'enfant. À ce moment, la guerre d'Hitler n'est pas déclenchée mais cela ne tardera pas. Malgré tout, Liesel partage de beaux moments avec Rudy, son jeune voisin, et Max, un juif qui se réfugie secrètement chez ses parents adoptifs. Elle se découvre également une grande passion pour les mots et la lecture d'où son surnom original...

Quelle belle histoire ! On passe par toute la gamme des émotions. Les moments tristes s'alternent judicieusement avec les moments de bonheur et, même, d'humour. Je ne m'attendais pas à rire devant un film qui aborde la deuxième guerre mondiale et pourtant ! L'humour a détendu tous les gens dans la salle à certains moments, ça se sentait.

Je connaissais déjà Sophie Nélisse la jeune actrice québécoise interprétant Liesel grâce à l'excellent film Monsieur Lazhar sorti en 2011. J'avais hâte de la revoir au grand écran. Elle est récemment passée à l'émission Tout le monde en parle. Elle est tellement rafraîchissante : très intelligente mais avec une naïveté d'enfant. Je prédis qu'elle ira très loin !

Je vous suggère ce film pour une belle sortie en ce mois de décembre. En prime, il y a une jolie scène de réveillon de Noël et de belles prises de vue de la ville de Berlin enneigée. À voir !

mercredi 20 novembre 2013

L'invitation - Jim & Mermoux

Résumé :

L'invitation est une histoire touchante et sensible. Une histoire de coups de fil en pleine nuit, de routes désertes et de champagne plus ou moins frais. C'est une histoire d'amis. De ceux qui déçoivent, parfois, un peu... De ceux qui ne déçoivent jamais...

La semaine dernière je vous proposais une BD qui offrait une réflexion sur l'amour. Cette fois, c'est une belle réflexion sur l'amitié que je vous propose avec L'invitationÀ la bibliothèque, la couverture douce et teintée de nostalgie m'a tout de suite donné le goût de l'emprunter. Je n'avais pas préalablement noté ce titre, je n'en savais donc rien du tout.

L'idée de départ de cette histoire, bâtie comme une pièce de théâtre, est très bonne. Il s'agit d'un véritable test d'amitié ! Comme les héros, je crois que d'appeler ses amis à 2h30 du matin en leur mentionnant qu'on a besoin d'aide (même si c'est faux) est une excellente façon de voir l'importance qu'ils nous accordent. J'étais alors curieuse de voir quelle tournure leur petit jeu allait prendre. Le scénario est sympathique et touchant par moment. Les relations entre les personnages sont tout à fait réalistes entraînant son lot de déceptions et de surprises. 

Les illustrations me plaisent bien et elles collent parfaitement à l'ambiance intime de l'histoire. 

Je ne cris pas au coup de coeur cette semaine mais j'affirme avoir passer un bon moment avec cet album one-shot.


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mercredi 13 novembre 2013

Amorostasia - Cyril Bonin

Résumé :

A Paris, aujourd'hui. Une épidémie sévit dans la ville : l'amorastasie. La première victime a été retrouvée figée devant sa fenêtre, une demande de mariage à la main, puis ce fut le tour d'un jeune couple s'embrassant dans la rue. Rigidité et mutisme caractérisent cette étrange maladie qui plonge les personnes atteintes dans un état catatonique.


Suite à la lecture de commentaires très positifs vis-à-vis de cet album, j'en ai fait l'achat. Je n'avais pas envie d'attendre qu'il soit disponible à ma bibliothèque. Je suis très heureuse de mon choix, cette BD s'avère un coup de coeur, c'est certain !

Tout commence à Paris. C'est normal pour la capitale mondiale du romantisme et de l'amour ! Des gens de tous âges sont pétrifiés sur place après avoir ressenti un vif sentiment d'amour. C'est le point de départ de ce brillant scénario. Mais, au-delà du scénario, Cyril Bonin offre une superbe réflexion sur l'amour et une métaphore sur ce thème universel. Une fois le bouquin refermé, je paris que vous vous surprendrez comme moi à repenser à cette épidémie et aux conséquences qu'elle pourrait occasionner si elle existait réellement. Je me suis amusée à imaginer qui pourrait être atteint dans mon entourage...

On aborde aussi un thème fort et dérangeant : la discrimination par l'État. Ici, ce sont les femmes qui ont provoqué l'Amorostasie par le passé qui sont pointées du doigt. Elle ont le devoir de porter un brassard en public ce qui m'a inévitablement fait penser aux étoiles jaunes que devaient porter les Juifs durant la guerre ou les triangles roses qui marquaient les homosexuels.

L'idée de pétrifier les personnages est aussi excellente. J'essayais de deviner s'ils l'étaient avant même qu'on nous révèle. Parfois, en voyant l'expression du visage de l'un d'entre eux, je pensais "ça y est, il est figé". Puis, non, dans les cases suivantes, il changeait de posture ou d'expression. En tant que lectrice, j'étais toujours alerte car on ne sait jamais quand l'Amorostasie va frapper !

Finalement, je n'ai jamais mis les pieds à Paris (malgré deux beaux voyages en France) mais cet album m'a permis de m'imaginer y être. Les dessins sont beaux et fins.

Tout est excellent dans cet album ! Je ne peux que chaudement vous recommander cette lecture.





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samedi 9 novembre 2013

La liste de mes envies - Grégoire Delacourt

Quatrième de couverture :

Jocelyne, dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime les livres et écrit un blog de dentellières. Sa mère lui manque et toutes les six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un ange, et ce deuil a déréglé les choses entre eux. Jo (le mari) est devenu cruel et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée. Son amour et sa patience ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies jumelles de Coiff’Esthétique, lui tombent dessus. Ce jour-là, elle gagne beaucoup. Peut-être.

La liste de mes envies
est un roman qui aurait pu être vraiment bien. Il aurait pu être réfléchi et passionnant car il nous amène sur une nouvelle piste de réflexion en rapport avec une question vieille comme le monde : est-ce que l'argent fait le bonheur? Malheureusement, l'auteur n'a pas su écrire le roman auquel je m'attendais en lisant le "pitch".

Jocelyne est un personnage très ordinaire mais il ressemble à tant de femmes qu'il devient tout à fait intéressant. Son blog, ses idées et ses rêves la rendent aimable vis à vis le lecteur. J'avais envie de découvrir son destin sachant qu'elle allait gagner le gros lot à la loterie. Au final, j'ai été déçue. Les situations m'ont semblé balancées avec empressement, sans détails. Les personnages de l'entourage de Jocelyne sont trop caricaturaux pour qu'on y croit véritablement. La fameuse réflexion sur l'argent et le bonheur n'est pas poussée, on ne l'aborde qu'en surface. Il y avait pourtant matière à raconter une longue histoire presque philosophique ! Celle de Grégoire Delacourt est malheureusement trop courte. En refermant le bouquin, j'ai eu une impression d'oeuvre inachevée.

Donc, oui, ce roman aurait pu être vraiment bien mais, selon moi, il est juste bien. 

mercredi 6 novembre 2013

Les chroniques d'une fille indigne - Caroline Allard & Francis Desharnais

Résumé :

À parcourir cette collection de mots d’enfants, une conclusion s’impose : Lalie a l’esprit tordu, elle manque totalement de respect à l’égard de quiconque ne partage pas ses opinions et elle est obsédée par tout ce qui concerne les crottes. Bref, impossible de ne pas l’aimer. Force est de constater que Lalie est la digne fille de Mère indigne et elle le prouve chaque fois qu’elle ouvre la bouche. 

Recueillies par l’instinct maternel douteux de Caroline Allard et illustrées par le crayon malicieux de Francis Desharnais, Les chroniques d’une fille indigne nous ouvrent une fenêtre sur un univers enfantin réjouissant, où sagesse et délire font des mauvais coups ensemble, main dans la main. Les mots d’enfants mettent souvent l’accent sur le côté « mignon » de ces petites bestioles. Les chroniques d’une fille indigne vont plutôt exploiter le côté iconoclaste, déjanté et très souvent irrévérencieux des enfants. La vision de la vie, fantasque et effrontée, de Lalie, nous rappelle que les enfants, c’est certes la douceur de l’amour inconditionnel, mais aussi les joies de l’insolence et de l’audace.


Les chroniques d’une fille indigne se veut un espèce de recueil de mots d'enfants parfois charmants, parfois "pas cutes du tout" mais souvent drôles. Si je l'ai acheté sans réfléchir, c'est grâce au sous-titre qui me faisait déjà rire  "j'ai vraiment des parents de base" !

J'ai passé un bon moment de détente avec ce petit livre québécois. Petit, oui, mais pas trop. Il contient 150 planches. Le concept est très simple: quatre cases par page et un gag à chacune des pages.  C'est sympathique ! Lalie, portant son petit t-shirt noir avec une tête de mort, a vraiment l'air d'un petit diable ! Elle et sa maman sont des personnages savoureux de même que leurs dialogues. J'avais toujours le sourire aux lèvres ! De plus, les dessins sont jolis et collent parfaitement à l'univers faussement enfantin de l'auteur. Ça se lit sans effort et avec plaisir !

À offrir particulièrement aux jeunes parents d'enfants qui n'ont pas la langue dans leur poche !



J'ai trouvé une entrevue radio intéressante avec la scénariste et le dessinateur. Vous pouvez l'écouter ici.


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lundi 4 novembre 2013

Avant d'aller dormir - S.J. Watson

Quatrième de couverture :


À la suite d’un accident survenu une vingtaine d’années plus tôt, Christine est aujourd’hui affectée d’un cas très rare d’amnésie : chaque matin, elle se réveille en croyant être une jeune femme célibataire ayant la vie devant elle, avant de découvrir qu’elle a en fait 47 ans et qu’elle est mariée depuis vingt ans. Son dernier espoir réside dans son nouveau médecin, Ed Nash. Celui-ci lui a conseillé de tenir un journal intime afin qu’elle puisse se souvenir de ce qui lui arrive au quotidien et ainsi reconstituer peu à peu son existence. Quand elle commence à constater de curieuses incohérences entre son journal, ce que lui dit son entourage et ses rares souvenirs, Christine est loin de se douter dans quel engrenage elle va basculer. Très vite elle va devoir remettre en question ses rares certitudes afin de faire la vérité sur son passé… et sur son présent.

Ne le dis à personne, d’Harlan Coben, Shutter Island, de Dennis Lehane, Tokyo, de Mo Hayder… il est des livres dont la publication marque irrémédiablement le genre et hisse leur auteur au rang des incontournables du polar. Gageons que Avant d’aller dormir de S. J. Watson va tout de suite aller rejoindre ce cercle très fermé. Avec une héroïne à laquelle on s’attache instantanément, un récit à la construction aussi machiavélique qu’époustouflante et un suspense de tous les instants, une seule questiohante l’esprit du lecteur une fois la dernière page refermée : à quand le prochain Watson ? Les éditeurs évoquent souvent « un livre qu’on ne peut pas lâcher ». Voici un livre qu’on ne peut véritablement pas lâcher !


Il y avait longtemps que ce polar figurait dans mon calepin avec les autres titres de romans que j'ai envie de lire. J'en avais entendu parler à la télévision et sur de nombreux blogs. Il avait beaucoup fait jaser à sa sortie. La quatrième de couverture est également très alléchante ! Mais, qu'en est-il vraiment ? Selon moi, c'est un polar divertissant mais qui traîne un peu en longueur. Ce livre m'a beaucoup fait penser au film Mémento (mais sans les longueurs).

L'auteur sait mettre la table pour un grand suspense. Les personnages, peu nombreux, sont très intrigants. Les dialogues entre Christine et Ben sont intéressants. Le lecteur ne peut faire autrement que de se poser des millions de questions à leur sujet jusqu'à la fin qui est, elle, tout à fait géniale. J'espèrais être surprise, je n'ai pas été déçue ! Il n'y a pas de violence superflue, seulement une tension bien palpable. Par contre, malgré la brillante construction et la fin époustouflante, j'avoue avoir "trouvé le temps long" par moment. Les personnages se répètent souvent. Je sais que, compte tenu de l'handicap du personnage principal, c'est tout à fait normal mais quand même ça me lassais... 

Je ne veux absolument pas vous dissuader de le lire par contre. L'intrigue est superbement bien ficelée. Et, la fin, à elle seule, en vaut la peine !

Avant d'aller dormir - S.J. Watson
Éditions Sonatine 2011
400 pages

samedi 2 novembre 2013

Carrie au bal du diable, la version de 1976

N'ayant pu terminer ma grosse brique Ça à temps, j'ai opté pour un revisionnement du film de Carrie pour la journée "Stephen King". J'avais envie de voir le remake qui est actuellement à l'affiche dans les cinémas du Québec mais les mauvaises critiques m'ont découragé. Carrie est un des livres de King que j'ai préféré, j'espère qu'on en ait pas fait un film niais en 2013. Pour le billet sur ma grosse brique Ça, il faudra attendre encore un peu... Le temps me manque.

Qui n'a jamais vu ce film culte de Brian de Palma ? En fait, dans ma génération, plusieurs ! Une année, à l'Halloween, j'avais envie de me déguiser en Carrie, dans un robe blanche ensanglée de sang de cochon et ceux à qui je l'avais dit m'avaient demandé qui c'était. J'ai naturellement changé d'idée pour le costume. Donc, pour ces gens, voici un petit résumé. Carrie est un adolescente, mal dans sa peau, qui vit avec une mère  contrôlante et extrémiste pour tout ce qui a trait à la religion. Carrie n'a pas le physique qu'elle voudrait et elle est, depuis toujours, le bouc émissaire de sa classe. Le jour de ses premières règles (qui se pointent dans les douches de l'école, après un cours d'éducation physique), elle est humiliée par ses pairs. Suite à cette journée, non seulement Carrie est devenue une femme mais elle développe aussi des dons de télékinésie que sa mère associe rapidement au diable...

Je n'ai pas vu ce film à sa sortie (il me restait au moins 10 ans avant même d'être dans le ventre de ma mère) mais ça ne m'empêche pas de beaucoup l'aimer. Je ne lui trouve que des qualités. Sissi Spacek qui joue le rôle de Carrie est épatante ! Timide au début, elle sait être folle à souhait à la fin ! Mon seul petit bémol : la scène dans la douche ! C'est quoi la petite musique qui accompagne des images d'une fille qui se lave presque "amoureusement" ? Ce n'est franchement pas crédible lorsqu'on se rend compte que ça se passe dans les douches d'un vestiaire ! Mis à part ce point, je vous le recommande, évidemment. C'est un classique à voir ou à revoir.

mercredi 30 octobre 2013

Walking dead (T.2 Cette vie derrière nous) - Robert Kirkman

Résumé :


Un fléau a transformé les morts en zombies errants à la recherche des derniers humains pour s'en repaître. Un groupe de rescapés, menés par Rick - ancien policier de son état - tente de s'en sortir dans ce monde devenu fou où une seule règle prévaut dorénavant : survivre à tout prix. Fuyant les zones urbaines infestées, les rescapés trouvent refuge dans une ferme aux ressources providentielles, mais qui recèle également de nouveaux dangers. 

Lu quelques semaines auparavant, le premier tome de cette incroyable épopée m'a vraiment emballé. Je n'ai donc pas tardé à me procurer celui-ci. Malgré un départ moins convaincant, je ressors de ma lecture très heureuse. La suite est à la hauteur. 

Pourquoi le départ est-il moins bien ? C'est simple, j'ai seulement eu  du mal avec les illustrations. Il faut savoir que ce n'est pas le même dessinateur pour le premier tome et pour les suites (tome 2 à 19). Il faut donc un petit moment pour s'adapter. Les personnages, mêmes s'ils conservent leurs principales caractéristiques, sont légèrement différents et les traits des visages portent parfois à confusion. Malheureusement, je préférais les illustrations du premier dessinateur.  Je vous rassure par contre, on s'habitue quand même rapidement.

Le scénario, quant à lui, est encore passionnant. Tout est tellement réaliste dans les relations humaines ! La menace des morts-vivants est encore bien présente mais, malgré la tension, les survivants vivent aussi des histoires d'amour ce qui n'est pas déplaisant du tout. Et, encore une fois, la fin donne le goût de se jeter directement sur le prochain tome. C'est donc ce que je ferai très bientôt !


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mercredi 23 octobre 2013

Le manoir des murmures (Demian T.2 et Simon T.3) - David Munoz

Résumé :


1949. Quelque part en Europe centrale, existe un orphelinat où sont admis des enfants qui ont survécu au contact d'un mystérieux virus transformant les gens en monstres. L'arrivée d'une nouvelle pensionnaire, Sarah, une petite fille de 10 ans, va mettre en lumière les secrets que renferment les vieux murs de ce lieu que ses pensionnaires nomment le manoir des murmures.

C'est sans surprise que je présente cette semaine la suite et la fin de la série Le manoir des murmures. J'avais vraiment aimé le premier tome qui me semblait très prometteur. Je ne peux cacher que j'ai été un peu déçue par la suite. 

Dans Demian, le deuxième tome, les dessins sont encore une fois magnifiques et on obtient quelques réponses que l'on attendait mais le rythme est trop rapide. Je n'ai pas tout compris à la première lecture. Avec ces personnages qui se transforment, ce n'était pas facile de s'y retrouver. De plus, à certains moments, je ne savais plus qui étaient les alliés de Sarah, le personnage principal, et qui étaient ses ennemis. À la page 34, elle prononce une phrase qui m'a un peu rassurée : "Je suis désolée mais contrairement à toi, j'ai du mal à savoir qui sont les nôtres". Je partageais complètement son avis! 

J'ai eu un peu le même ressenti lors de ma lecture du dernier tome et, malheureusement, je n'avais plus l'impression de me retrouver en Tchécoslovaquie, en 1949, comme dans le premier tome. Il y avait aussi trop de combats de monstres à mon goût mais je sais que ce genre d'action, ça plait à un certain public. Ce n'est seulement pas mon truc. Malgré cela, je suis capable de voir les qualités du récit et les dessins qui (je me répète) sont très bien.

Finalement, le premier tome demeure mon préféré de tous. Je ne veux pas vous décourager de lire la série mais je ne peux passer sous silence ma petite déception.





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dimanche 20 octobre 2013

Un petit café en bonne compagnie !

Malheureusement, il n'y a pas eu de goûter pour moi aujourd'hui. Par contre, un petit café, avec le roman de Stephen King que j'ai choisis pour le 2 novembre, était le bienvenu ! Je viens de le commencer, ce sera tout un défi de le terminer à temps. Il fait plus de 1000 pages !


samedi 19 octobre 2013

Une fin de semaine dans un chalet...

La fin de semaine dernière, je me suis volontairement isolée pour trois jours dans un chalet dans les bois. C'est une tradition dans ma famille à chaque automne. Cette fois-ci, le village le plus près était à plus de 30 km quand même! La vue était pas mal :)


J'avais bien entendu apporté quelques lectures "halloweenesques" pour lire au coin du feu le soir et dans mon lit éclairé par une lampe au propane. Il n'y avait évidemment pas d'électricité dans notre petit chalet. Tout pour avoir la chair de poule !


Durant le jour, nous faisions de la randonnée dans une vallée brumeuse. Voyez par vous-même !


Et, maintenant, regardez ce qu'il y avait sous le chalet ! Oui, oui les pieds d'une célèbre sorcière ! Vous la reconnaissez ?