jeudi 30 janvier 2014

Défi "Une année en 14"


J'ai repéré, chez Stephie, un défi qui souligne le centenaire qui nous sépare actuellement du début de la Première Guerre mondiale. Je principe est simple : tout au long de l'année 2014, nous devons écrire des billets à propos d'une ou plusieurs œuvres racontant ces années de guerre (mais aussi les années qui précèdent si l’oeuvre sert à montrer l’entrée dans la guerre, ou les années qui suivent si cela traite des conséquences de cette guerre). Les oeuvres peuvent être des romans, des bandes dessinées, des albums, des films, des spectacles, etc.  Ça ne devrait pas être trop difficile. J'ai déjà quelques idées en tête.  Stephie fera un récapitulatif de tous les billets des participant(e)s nous donnant, par le fait même, plein d'idées ! Je mettrai les miens également ici. Ce sera mon récapitulatif personnel.

Bandes dessinées
Mauvais genre de Chloé Cruchaudet
La guerre des Lulus (La maison des enfants trouvés - 1914) de Hautière et Hardoc
La guerre des Lulus (Hans - 1915) de Hautière et Hardoc

Films
Joyeux Noël  (2005)

mercredi 29 janvier 2014

Conventum - Pascal Girard

Résumé :

Pascal mène une vie tranquille à Québec lorsqu'il reçoit une invitation pour une soirée de retrouvailles avec ses anciens camarades de classe. L'angoisse monte. Il se sent gros et vieux, bien loin de l'image de gagnant qu'il aimerait donner. Course à pied, régime, nouvelle garde-robe, Pascal se donne à fond pour être à la hauteur. Mais le jour J, il semble frappé d'une malédiction.

J'étais en terrain connu avec les dessins de Pascal Girard. J'avais pu apprécier son travail dans Valentin, un de mes premiers coups de coeur BD. Cependant, il n'avait pas signé le scénario comme c'est le cas pour Conventum. J'aimais bien l'idée de départ. Le conventum, quelle drôle de coutume quand on y pense ! Je ne sais pas si c'est une pratique commune ailleurs qu'au Québec. Probablement que oui car Bruel chantait bien "On s'était dit rendez-vous dans 10 ans"...

Si vous avez lu le résumé, vous aurez compris que Pascal, le personnage principal, était un "looser" à l'école secondaire. Il espère faire meilleure impression dix ans plus tard à son conventum. Il veut une espèce de revanche en prouvant que le perdant qu'il était a finalement bien réussi dans la vie. J'imagine que c'est ce que voudrait tout adulte qui n'était pas bien accepté socialement à l'adolescence. Par contre, pour Pascal, tout ça vire en véritable obsession ! Je ne sais pas à quel point c'est autobiographique mais ça l'est probablement un peu puisque le personnage principal se nomme Pascal Girard et il est dessinateur. Ce qui est certain c'est qu'il ne se ménage pas dans cette histoire ! Il se moque de son physique ingrat et de sa volonté de plaire à tous. Il n'est pas un héros auquel il est facile de s'attacher mais son autodérision m'a plu.

On rit quelques fois en lisant cette histoire et on sourit beaucoup. C'est humoristique et léger. Avec son petit format (malgré ses 160 pages) il me semble qu'il serait parfait pour un bon moment de détente à la plage (ahhh les vacances) !


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mercredi 22 janvier 2014

Blankets (Manteau de neige) - Craig Thompson

Résumé :

Drôle d’enfance pour Craig. Il grandit dans un cadre idyllique, celui d’une ferme isolée dans les bois du Wisconsin, où il cotoie biches, renards, ours, blaireaux… En revanche, la petite ville où il va à l’école est emblématique de l’Amérique profonde : repliée sur elle-même, violente, raciste. Une intolérance subie de plein fouet, à laquelle vient s’ajouter une culpabilité omniprésente entretenue par son éducation ultra-catholique. Lassé de l’autoritarisme de son père et des brimades vécues à l’école, Craig se réfugie dans le dessin, “plaisir frivole” dont s’efforcent de le détourner ses éducateurs. Son sentiment de culpabilité atteint son paroxysme lorsqu’il tombe raide amoureux de Raina, rencontrée dans un camp de vacances paroissial. Une passion qu’il parviendra tout de même à vivre jusqu’au bout… et qui lui redonnera goût au dessin, pour notre plus grand bonheur!

Je ne passerai pas par quatre chemins pour vous dire à quel point j'ai aimé ce livre, j'ai adoré ! Cette imposante autobiographie figure parmi les plus grands romans graphiques et je sais maintenant pourquoi. Craig Thompson nous livre une oeuvre tout en émotions et en subtilités. 

Lorsque nous faisons la connaissance de Craig, il est encore enfant. Il nous fait part de ses difficultés. Il est rejeté par les autres enfants et ses parents, des chrétiens pratiquants très rigides, ne sont pas des alliés non plus. Il les craint et son petit frère aussi. Quelques années plus tard, un pasteur lui propose d'entrer dans les ordres et de faire de lui un homme de religion. C'est alors que commence une réflexion aboutie quant à la place de la religion et la spiritualité dans sa vie. À l'adolescence, Craig croise Raina qui deviendra son véritable premier amour.

La solitude, le rejet social, la religion, l'amour et la découverte de la sexualité sont tous des thèmes superbement abordés par l'auteur. Il a mis sur papier les sentiments fougueux d'un adolescent en amour de façon très juste.

La neige que j'aime tant ajoute un côté féerique aux planches déjà magnifiques. L'utilisation du noir et du blanc est parfaite. On ressent le contraste entre le chaud et le froid. La chaleur des étreintes des amoureux sous les couvertures alterne avec la froideur des décors blancs et enneigés.

Pour moi, c'est un incontournable. Blankets est sensible et passionnant.  Et je vous ai déjà dit que j'aimais les longues bandes dessinées, non ? J'ai été servie avec ses 582 pages !




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mercredi 15 janvier 2014

Dora (t.1) - Minaverry

Résumé :

Allemagne, 1960. Dora, jeune juive dont le père est mort en camp de concentration, travaille comme archiviste au Berlin Document Center. Confrontée à l’horreur des crimes nazis, elle entreprend sa propre enquête. Elle rejoint sa mère en France, se lie à un groupe de jeunes communistes de Bobigny, puis fait la connaissance d’un espion israélien qui lui propose de partir en Argentine sur les traces de Mengele, le célèbre médecin nazi d’Auschwitz… 

À travers ces rencontres et ces aventures, Dora reconstitue une partie de sa propre histoire et passe de l’adolescence à l’âge adulte. Dora est une aventure passionnante qui nous entraîne dans le contexte géopolitique de l’après Seconde Guerre mondiale. Chasse aux nazis rocambolesque à travers le monde, c’est aussi un récit historique et documentaire, et un roman d’apprentissage palpitant. 

C'est grâce à Maus que j'ai eu envie de lire un autre album sur la Seconde Guerre mondiale. Par contre, l'histoire de Dora ne se passe pas pendant la guerre mais plutôt quelques années après. L'auteur nous fait part des énormes drames humains qui ont eu lieu par le biais d'archives. Il faut savoir que la jeune Dora travaille comme archiviste au départ.

Je n'ai pas détesté cette lecture mais il a fallu parcourir plus de la moitié du livre pour comprendre où voulait en venir Minaverry et entrevoir quelle serait l'intrigue. Je n'avais pas lu le résumé, je ne savais pas que l'héroïne partirait à la recherche du docteur Mengele en Amérique du Sud. Quand je l'ai compris, j'étais plus intéressée. Je sens que le tome suivant sera plus palpitant.

Sans être une historienne aguerrie, je peux m'imaginer le travail de moine derrière cette histoire très documentée. Il fallait rendre le métier de Dora crédible, c'est réussi ! Par contre, il y avait beaucoup trop d'archives à mon goût. Elles ralentissaient le rythme de la lecture. Certaines étaient pertinentes et intéressantes, d'autres moins.

Les dessins, eux, sont très beaux. Je trouve qu'ils ont de la classe malgré les visages qui me semblaient parfois un peu figés. Ce noir et blanc s'harmonise parfaitement avec ce genre d'histoire.

Je crois que je lirai la suite car on a réussi à piquer ma curiosité. Si j'avais un conseil à vous donner, ce serait le suivant : attendez d'avoir les deux tomes sous la main !




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dimanche 12 janvier 2014

Hiver arctique - Arnaldur Indridason

Quatrième de couverture :

Un soir glacial de janvier à Reykjavik, le corps d’un petit garçon est retrouvé au pied d’un immeuble de banlieue. Il avait douze ans, rêvait de forêts, ses parents avaient divorcé et sa mère venait de Thaïlande. Erlendur et son équipe n’ont aucun indice, mais le frère aîné de la victime disparaît avec la complicité de sa mère. Erlendur va explorer tous les préjugés qu’éveille la présence croissante des immigrés dans une société fermée. Une autre enquête mobilise Erlendur. Une femme trompée, qui croyait au grand amour, a disparu, et une femme mystérieuse appelle le commissaire sur son portable pour pleurer, ce qui va permettre au commissaire de révéler ses dons de diplomate. Par ailleurs, son fils et sa fille s’obstinent à exiger des réponses qu’il n’a aucune envie de donner. 

Dans ce dernier roman impressionnant, Indridason surprend en créant un monde à la Simenon. Il a reçu pour ce livre, et pour la troisième fois, le Prix Clé de Verre du roman noir scandinave.

Pendant le temps des fêtes, j'ai lu ce livre (de circonstance) alors qu'il neigeait des centimètres et des centimètres à l'extérieur ! J'aime bien cet auteur et son personnage Erlendur. Mais surtout, ce que j'aime des polars d'Indridason, ce sont les enquêtes. On peut facilement élaborer des théories comme si nous étions enquêteur aussi. Cet opus n'y fait pas exception. J'ai encore eu du plaisir à lire ce polar très efficace qui a aussi un petit côté social. 

On y aborde de façon directe la vie des immigrants venant d'Asie et de l'intégration de leurs enfants à l'école. Le racisme est malheureusement encore une réalité en Islande (comme dans tous les pays je suppose). Indridason a l'habitude des thèmes durs et il en parle bien. Il dénonce sans être moralisateur pour autant. À part le racisme dans celui-ci, il a abordé la violence conjugale dans La femme en vert et la "surveillance mutuelle" dans l'Allemagne des années 60 dans L'homme du lac

Mon seul petit agacement est l'histoire du jeune frère d'Erlendur, qui a perdu la vie dans une tempête, qui commence vraiment à me lasser. On connait les faits depuis le premier titre, La cité des Jarres, et on en reparle régulièrement à chaque nouveau livre malgré que ce dossier n'avance absolument pas. Jusqu'ici, je n'avais presque pas de point négatif à mentionner sur cette série mais en voilà un ! Cela dit, il n'est pas assez agaçant pour m'empêcher de poursuivre.

Hiver arctique - Arnaldur Indridason
Éditions Métailiés 2009
336 pages

mercredi 8 janvier 2014

Mauvais genre - Chloé Cruchaudet

Résumé :

Paul et Louise s'aiment, Paul et Louise se marient, mais la Première Guerre mondiale éclate et les sépare. Paul, qui veut à tout prix échapper à l'enfer des tranchées, devient déserteur et retrouve Louise à Paris. Il est sain et sauf, mais condamné à rester caché dans une chambre d'hôtel. Pour mettre fin à sa clandestinité, Paul imagine alors une solution : changer d'identité. Désormais il se fera appeler Suzanne. 

Entre confusion des genres et traumatismes de guerre, le couple va alors connaître un destin hors norme. Inspiré de faits réels, Mauvais Genre est l'étonnante histoire de Louise et de son mari travesti qui se sont aimés et déchirés dans le Paris des Années folles.

Si la couverture de Mauvais genre vous est étrangère, c'est que vous n'avez pas suivi les blogs de BD ces derniers mois ! On voit Mauvais genre partout depuis un moment. Et partout, on l'encense! Je ne pouvais pas résister à lui jeter un coup d’œil.

Graphiquement, c'est ce qui me plait le plus, côté BD, depuis des lustres ! J'adore ces dessins sans cadrage et les teintes utilisées. J'étais sous le charme tout au long de ma lecture !

Du côté du scénario, je n'ai pas été déçue non plus. Les quelques pages sur la guerre sont bouleversantes et m'ont ébranlées. C'était la première fois qu'une bande dessinée me faisait cet effet-là ! On ne peut que se réjouir du retour de Paul et on comprend son choix même s'il peut être très lourd de conséquences. Par la suite, j'ai été touché par l'histoire de cet homme que la guerre et la peur constante d'être retrouvé ont détruit. Même s'il n'est pas toujours doux avec sa femme, impossible pour moi de détester ce personnage qui s'est jeté dans de vilaines dépendances pour oublier : l'alcool et le sexe. Malgré tout, on ne peut qu'avoir pitié de Louise qui a perdu l'homme qu'elle aimait. Il faut aussi savoir que l'histoire est grandement inspirée d'une histoire vraie. Les dialogues sont justes et crédibles. 

Je craignais avoir de trop grandes attentes et être déçue. Heureusement, j'ai été aussi conquise que les gens dont j'ai lu les commentaires si élogieux. Chloé Chruchaudet est assurément un nom à retenir !



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dimanche 5 janvier 2014

Tag du blogueur convivial !

Une belle surprise m'attendait hier matin sur le joli blog de Cristie ! Elle m'a nommé dans ce tag de la convivialité créé à la base par Mo’. Comme cette dernière le dit sur son blog, il s'agit "d'un nuage de tag pour remercier les internautes des échanges menés sur mon blog". Je suis donc très heureuse d'avoir été choisie par Cristie et ça me fait plaisir de poursuivre en nommant aussi des blogueurs/blogueuses. Cependant, je me suis permis d'en désigner moins que 10 puisque je n'ai pas été aussi active sur mon blog dernièrement... J'espère que Mo' ne m'en voudra pas !


Voici les règles auxquelles tu devras te plier :

1. Lorsque tu apprendras que tu as été désigné, te réjouir tu devras. Danser la gigue et arborer le logo de ce Tag sur ton blog tu feras.

2. Pour remercier celui qui t’a désigné, un petit texte tu rédigeras.

3. Puis, les 10 internautes les plus bavards sur ton blog tu nommeras.

5. Les prévenir (sur leur blog) de ton méfait tu devras.

6. Faire ce tag UNE SEULE FOIS tu pourras.


Voici celles que je nomme pour les remercier de leurs visites, leurs commentaires, nos échanges et leur fidélité :


jeudi 2 janvier 2014

L'adaptation de "L'histoire de Pi"

Chaque année, je regarde la soirée des Oscars. Je m'y intéresse encore plus depuis que j'ai moi-même foulé les marches du Kodak Theater lors d'un voyage sur la côte ouest américaine. L'année dernière, l'adaptation de L'histoire de Pi n'est pas passée inaperçue en y remportant l'Oscar de la meilleure photographie et des effets visuels. Je ne l'avais pas vu à ce moment-là mais, honnêtement, je ne croyais pas qu'on pourrait en faire un bon film. C'est un livre rempli de réflexions et, dans ma tête, ça manquait d'action et de personnages. Il faut comprendre que pendant la majeure partie du film, le personnage principal est seul sur son bateau avec pour unique compagnon, un tigre de Bengale qu'il nomme Richard Parker. Joli nom pour un tigre !

J'ai lu L'histoire de Pi du québécois Yann Martel en 2009. Je lui avais reproché de contenir certaines longueurs mais, au final, j'avais bien aimé. J'y avais noté d'inspirantes réflexions sur le sens de la vie, de la religion, de l'amour, etc. Ce sont des sujets qui, selon moi, sont difficilement abordables dans un grand film hollywoodien. Mais étonnamment, alors que je croyais m'ennuyer ferme, j'ai aimé ! Il n'est pas aussi profond que le livre mais il est intéressant. On y retrouve une petite dose d'humour qui était aussi présente dans le livre. Puis, il mérite amplement son prix pour la magnifique photographie.

Finalement, à l'instar de Cast Away, l'histoire de Piscine Molitor vaut la peine d'être vu... mais Cast Away demeura la référence !

Une preuve de mon passage sur Hollywood Boulevard et au Kodak Theatre, voici un petit cliché que j'ai pris !