samedi 28 juin 2014

Les vacances dans 5 jours !

Je partirai pour le Mexique, pays que j'aime beaucoup ! Je visiterai la côte pacifique cette fois. Le but principal est d'aller faire du surf mais aussi de profiter du pays ce qui veut dire déguster de la délicieuse guacamole et des tacos, boire de la tequila, visiter les villages et lire sur la plage !


Sauf que je ne me félicite pas d'avoir choisi cette énorme brique comme lecture quelques semaines avant de partir ! Il faut se rendre à l'évidence, jamais je pourrai la terminer avant de partir avec tous les préparatifs. Je vais être obligée de la traîner avec moi là-bas ! Je pars jeudi prochain alors je prépare un billet pour la BD du mercredi puis... adios !


Ce roman sera le Pavé de l'été qui officialisera ma participation au challenge de Brize.


mercredi 25 juin 2014

Peau de lapin - Gauthier

Résumé :

C'est l'histoire d'un enfant pris au piège de la violence de son père, la souffrance de sa mère, l'indifférence du monde qui l'entoure et la méchanceté des autres enfants. Le récit s'enfonce dans la noirceur, ou comment une enfance innocente peut basculer dans la violence.

J'ai découvert Gauthier grâce à son blog ou son Tumblr, peu importe, et j'aime beaucoup son travail. Peau de lapin est le premier livre d'elle que je lis. On pourrait croire à tort qu'il s'agit d'une bande dessinée pour enfant mais, malgré son apparence douce et naïve, elle aborde un sujet difficile : la dépression chez un enfant. Les causes sont multiples le père est violent, les parents se séparent, il vit une grande solitude.

L'histoire est racontée par le petit garçon. Il est mignon avec ses oreilles de lapin mais on comprend vite qu'il a du mal à s'attirer la sympathie des autres enfants.  Il gagne cependant la nôtre dès le début. On voudrait le protéger. On voudrait qu'il cesse de souffrir et d'être la proie de tous.

Le dessin au crayon de plomb est doux et magnifique. Il donne l'impression que c'est l'enfant lui-même qui l'a réalisé. Il est tout simple, tout beau.

Bref, c'est un petit album à lire. Il est touchant et tellement bien fait!



Pour lire les billets des participants de la "BD du mercredi", c'est chez Mango !

vendredi 20 juin 2014

La petite reine...

Parce que oui, parfois je regarde aussi des films qui ne sont pas des adaptations de livres. Une fois n'est pas coutume, j'ai envie de débattre sur ce film québécois vu dans les derniers jours. Autant le dire tout de suite, j'ai beaucoup aimé !

Au Québec, personne n'ignore qui est la cycliste Geneviève Jeanson. C'est probablement la cycliste la plus connue mais ce n'est pas uniquement dû à ses succès. Son gros secret a été une affaire très médiatisée. Elle a avouée publiquement avoir pris de l'EPO depuis ses débuts en compétition à l'âge de 16 ans. Mais quelle adolescente pourrait s'injecter ça sans l'aide de complice? Son principal complice: son entraîneur. Un homme qui a soif de victoire et de reconnaissance au détriment de la santé physique et psychologique de son athlète.

L'histoire de Geneviève Jeanson a été l'inspiration du réalisateur de La petite reine, un film haletant très fort en émotions et ce, dès les premières minutes. On le dit librement inspiré mais certaines scènes m'ont semblé identiques à la réalité comme lorsqu'elle est en conférence de presse après que son médecin l'ait dénoncée. La Julie Arseneault du film s'exprime exactement sur le même ton que Jeanson et prononce les mêmes phrases. 

Après la première compétition, sur le Mont Royal à Montréal, on voit une longue scène de célébration sur la ligne d'arrivée. Sa famille est là, aveuglément fière d'elle. Ses amis accourent et lui sautent dans les bras. Tout le monde hurle son nom. C'est à ça que Julie Arseneault est accroc... et son entraîneur aussi. L’entraîneur manipulateur et trop exigeant est très bien joué par Patrice Robitaille. Laurence Leboeuf qui tient le rôle principal est également très convaincante. Je découvre son talent avec ce film.

J'ai lu quelques critiques qui reprochent d'avoir fait un film à propos d'une tricheuse, une menteuse. Le but n'était surement pas de faire de ce personnage une héroïne respectable mais de présenter un personnage tourmenté, victime de manipulation et à peine consciente de tout le mal qu'elle s'impose. Son quotidien n'est fait que de mensonges, d'isolement et de violence psychologique.  Elle est prise dans un engrenage où la tension devient de moins en moins soutenable. Avouons-le, les personnages lisses et gentils, ça ne fait pas de bons films ni de bons romans ! Ce n'est pas la première fois qu'on s'inspire de quelqu'un qui n'est pas un modèle dans la société mais l'art ne sert pas à donner l'exemple. Enfin, c'est mon opinion !

La chanson thème interprétée par Émilie McAll Pinard (que je ne connaissais pas du tout) est aussi un coup de coeur. Vous pouvez l'écouter ici.

mercredi 18 juin 2014

Les bois de justice (La colère de Fantômas T.1) - Olivier Bocquet & Julie Rocheleau

Résumé :

Avec Les Bois de justice, 1er tome de La Colère de Fantômas, Olivier Bocquet et Julie Rocheleau annoncent le grand retour du maître du crime et de l’effroi…


Ce 1er épisode de La Colère de Fantômas s’ouvre à Paris en 1911. Le peuple s’est rassemblé pour assister à l’exécution du plus grand criminel de la capitale. Fantômas a terrorisé les foules et mis les brigades de police sur les dents pendant seize longues années. Alors que l’inspecteur Juve regretterait presque cette période terrible mais palpitante, un événement spectaculaire vient secouer les esprits. Lors d’une représentation théâtrale mettant en scène la vie de Fantômas, celui-ci surgit d’outre-tombe et massacre acteurs et spectateurs.


Ce 1er volet de La Colère de Fantômas nous offre une intrigue digne des meilleurs romans noirs, mais aussi une BD historique qui suscite à la fois terreur et fascination; une série librement inspirée de l’œuvre de Marcel Allain et Pierre Souvestre.


Il faut mettre au clair quelque chose : je ne connaissais rien de Fantômas avant cette lecture, ni les livres, ni les films. Rien. J'ai voulu découvrir cet univers grâce à l'épisode de BD QC consacré à la dessinatrice Julie Rocheleau. Les dessins étaient simplement trop beaux pour que je passe à côté même si les "super-héros" (ou plutôt "super-vilains" dans ce cas-ci) ne sont généralement pas ma tasse de thé. Ça ne semble pas être celle de Julie Rocheleau non plus et c'est probablement pour cette raison que j'ai été attiré vers ses albums. Le dessin ne ressemble pas du tout a l'idée que je me fais des BD de super-héros traditionnels.

Fantômas, c'est un assassin, un fou ou le mal lui-même. Ce n'est pas clair ! Peu importe, il sème la terreur partout dans Paris. Il n'hésite jamais à tuer. Le scénario est sombre mais il contient quand même quelques pointes d'humour. La scène à la cour alors que Fantômas prend seul sa défense en est un bel exemple. À ma grande surprise, j'ai éclaté de rire !

Les dessins ont beaucoup de style et d'élégance. La magnifique couverture le démontre bien. Les couleurs pourtant très vivantes rendent les dessins macabres comme l'utilisation de ce rouge vif pour le sang.

J'ai cependant une petite interrogation. En fait, je n'ai pas compris la planche 29. Je serais ravie si quelqu'un pouvait m'éclairer sur ce symbole que la fillette dessine et que l'on retrouve à chacune des cases suivante de la planche. L'avait-on aperçu avait ? Que signifie-t-il ?

Bref, je lirai sans aucun doute les deux autres tomes de cette trilogie. Le deuxième est déjà paru au Québec et en France.

Pour voir ce qu'ont lu les autres participants de la BD du mercredi, allez chez Mango !

dimanche 15 juin 2014

La suite de The Walking Dead (Saison 2)

Il y a quelques mois, j'ai lu en parallèle les trois premiers tomes de la série de bandes dessinées en même temps que le visionnement de cette série ce que je ne vous conseille absolument pas! Les deux médiums sont bien mais les histoires diffèrent ce qui devient très mêlant. À la maison, c'était la série du moment. On visionnait chaque soir des épisodes donc j'ai décidé d'arrêter temporairement les bandes dessinées. 

Au début de cette saison, le groupe quitte leur repère peu sécuritaire et trouve, par hasard, une ferme habitée par quelques survivants. L'arrivée à la ferme se déroule un peu dans la catastrophe mais tout semble se calmer ensuite. Nos héros ne savent pas que la ferme cache plusieurs secrets. Notre groupe se heurte aussi à la méfiance des résidents et à des questions plus existentielles. Un "rôdeur" est-il toujours un humain ? A-t-il toujours des droits ? Puis la vie de groupe ne se déroule pas non plus sans difficulté. Mais comment prendre des décisions quand aucun membre n'est officiellement un chef ? Faut-il toujours un chef pour faire la démocratie ? Faudrait-il en élire un ?

Le suspense est omniprésent dans cette saison. Le danger rôde partout mais il ne provient pas seulement des walking dead. Les hommes peuvent être aussi dangereux parfois...

Les liens entre les personnages se développent et les interactions deviennent de plus en plus intéressantes et c'est ce qui m'intéresse le plus dans cette série. Les morts-vivants sont un prétexte seulement (mais un prétexte angoissant qui ajoute du piquant il faut bien le dire). 

Si la première saison ne vous avait pas convaincu, il est fort possible que celle-ci le fasse. Selon moi, elle est bien supérieure ! Mais si celle-ci n'a toujours pas réussi, il ne vous reste plus qu'à laisser tomber je crois...

mercredi 11 juin 2014

Un été trop mortel (Les nombrils T.6) - Delaf & Dubuc

Résumé (ATTENTION SPOILERS DES AUTRES TOMES) :

Pour Vicky, l'été s'annonce plutôt bien : vacances, soleil et plage. Mais surtout, surtout, elle a un nouveau voisin hyper-canon. Et pour une fois, elle sent qu'elle a sa chance. Elle en oublierait presque que Jenny lui fait toujours autant d'ombre quand il s'agit de draguer des surfeurs musclés ou que Karine est bien trop occupée à répéter avec le groupe de musique d'Albin pour passer du temps avec elle... Et puis, catastrophe : dénoncée pour tricherie par un camarade de classe, Vicky se voit obligée par son père d'intégrer un camp d'anglais. Elle laisse ainsi le champ libre à Rebecca, sa grande soeur, qui s'intéresse également de très près au beau James. Vicky va passer d'atroces semaines dans ce camp où la seule fille de son âge est la soeur de James, Mégane, une insupportable peste gothique. Pour sa première grande histoire d'amour, Vicky pouvait rêver mieux. Sans compter qu'un tueur en série rôde toujours dans la chaleur de la nuit...

On m'avait dit à plusieurs reprises que ce tome était aussi mortel que son titre. Je suis absolument d'accord ! Il est dans la même lignée que les tomes 4 et 5 que j'ai adorés. Delaf et Dubuc ne cessent de m'épater !

Un été trop mortel est un mélange de thriller, de romance et d'humour. Deux personnages très intéressants y font leur apparition. On se doute qu'ils prendront de l'importance dans la suite. Puis, encore une fois, la fin amène son lot d'interrogations. Le cliffhanger n'est pas aussi intense que dans le tome précédent mais on ne s'y attend pas. Les personnages devront faire des choix importants très bientôt. La grande surprise sera de savoir lesquels.

Les 3 héroïnes ont beaucoup gagné en maturité et j'en suis heureuse. Par contre, j'ai un peu peur car j'ai entendu dans une entrevue de Delaf et Dubuc qu'ils ne voulaient pas s'éterniser et qu'ils mettraient fin à la série lorsque les héroïnes seront devenues adultes. Je sais qu'un tome 7 est en cours de création mais la série tirerait-t-elle bientôt à sa fin ? Noooooon svp !!!



Pour voir ce qu'ont lu les autres participants de la BD du mercredi, c'est chez Mango !

vendredi 6 juin 2014

Rage - Richard Bachman (Stephen King)

Quatrième de couverture :

Charlie Decker, un lycéen de Placerville, est renvoyé de son établissement pour des raisons de discipline. En sortant, il prend un flingue dans son casier, rentre dans sa classe, tue son prof et prend sa classe en otage.

Suite à la tragédie à Colombine High School en 1999, Stephen King avait lui-même décidé que son roman Rage écrit en 1977 ne serait plus édité. Les exemplaires existants ont également été retirés de la vente. À l'époque, il craignait avoir donné des idées à des jeunes déjà "pas très bien dans leurs têtes". Il voulait dissuader les gens de le lire. Je vous avoue que pour moi, ça a l'effet contraire. Le côté "interdit" m'attire. Maintenant, vous l'aurez compris, il est plus difficile de mettre la main sur ce livre. 

Si ce livre n'est plus disponible, nous n'avons pas arrêté de transposer ce genre de drame dans d'autres romans et au cinéma. Au Québec, par exemple, certains se l'ont permis au petit et au grand écran. Nous n'avons qu'à penser au film Polytechnique ou à l'insoutenable épisode de la série 19-2 (excellente série soit dit en passant!) diffusée l'année dernière qui a énormément fait jaser. Bonne chose, mauvaise chose ? Je ne sais pas, je ne me prononce pas, ce n'est pas le propos de mon billet.

Revenons à Rage lui-même. C'est un King plutôt court, sans vampire, sans esprit maléfique ou démon mais ça fait peur ! C'est certainement le roman de Stephen King qui m'a le plus troublé. Il faut dire que je travaille dans une école, ça n'aide pas. C'est tellement réaliste ! Le narrateur, c'est Charlie Decker, le tireur fou. Au départ, il semble être un adolescent plutôt normal mais, en avançant, certains éléments nous indiquent que sa réalité est relativement différente. Sa folie est superbement décrite. Je ne peux pas dire que j'ai eu un plaisir fou à le lire car c'est trop malsain mais il prouve le talent du maître de l'horreur. Pour écrire des thrillers psychologiques, il excelle.

Bref, ce n'est définitivement pas un livre à mettre entre toutes les mains mais le talent de Stephen King est indéniable.

mercredi 4 juin 2014

Paco les mains rouge (T.1 La grande terre) - Vehlmann & Sagot

Résumé :

Un jeune instituteur auteur d’un crime passionnel échappe à la guillotine, mais se voit condamné au bagne à perpétuité. Son calvaire commence dès le voyage vers la Guyane. Là-bas, "Paco les Mains rouges", surnommé ainsi parce qu’il a commis un crime de sang, doit affronter la réalité d’un monde carcéral où règne la loi du plus fort, où il faut survivre à chaque instant sans avoir le moindre espoir de sortir libre.


Paco les mains rouges est en fait une longue lettre dans laquelle le personnage principal raconte, plusieurs années plus tard, sa vie au bagne en Guyane française. N'étant pas française, je n'avais que très peu entendu parler de ce genre de pénitenciers où l'on envoyait des forçats travailler à "l'autre bout du monde". Il a fallu que je me renseigne un peu afin de bien suivre.

Paco, le narrateur, ne mâche pas ses mots en racontant son histoire. Le texte est très direct, sans pudeur, alors que le dessin, lui, suggère davantage. J'ai senti une certaine retenue dans le dessin mais elle n'empêche pas de bien comprendre ce qui ce passe. C'est probablement préférable même et c'est très bien fait ! Et, même si on ne fait que s'imaginer certaines scènes, c'est très dur. La vie au bagne rime souvent avec violence physique, méfiance, corruption, maladie, viol, etc. Les couleurs chaudes sont idéales pour ressentir la chaleur de la Guyane ainsi que l'atmosphère presque douloureuse de l'endroit. J'aime le dessin qui "colle" parfaitement à l'histoire.

Malheureusement, il n'y a pas de fin (même pas de fin partielle) et ça m'empêche de crier tout de suite au coup de coeur. Je n'aime pas m'arrêter en plein milieu d'une histoire ! Il faudra patienter jusqu'à la sortie du deuxième tome pour connaitre la fin de ce diptyque. 

Le cahier de croquis à la toute fin de l'album est le genre d'extra que j'apprécie. C'était une belle petite surprise !


Pour lire les billets des participants de la "BD du mercredi", c'est chez Mango !