mercredi 26 novembre 2014

La collectionneuse - Pascal Girard

Résumé :

Voici le grand retour du dessinateur névrosé et maladroit!  Le pauvre Pascal vient de se faire larguer par sa blonde et squatte une chambre chez un couple d’amis.  Indifférent au dessin, en manque de sérotonine, incapable de courir à cause d’une entorse lombaire, il retourne sur les chantiers comme apprenti-ferblantier. Bref, l’heure est au bilan.

Pascal a beau faire des plans et vouloir atterrir sur ses pieds, une rencontre fortuite avec une cleptomane de livres transforme notre antihéros en Sherlock Holmes de fortune..


La collectionneuse est la troisième bande dessinée de Pascal Girard que je lis. J'avais beaucoup apprécié ses illustrations dans Valentin et j'avais également aimé Conventum qui était, cette fois, écrit et dessiné par lui. La collectionneuse est 100% de son cru aussi et, pour moi, elle surpasse Conventum !

Le héros préféré de Pascal Girard, c'est lui-même ! Il se met en scène dans plusieurs de ses bandes dessinées. Il utilise l'humour et l'auto-dérision à profusion ! Je ne connais toujours pas la part de réel dans tout ça mais peu importe car ses histoires sont cocasses. Côté émotions, il se laisse davantage aller avec cette collectionneuse et ça lui va bien ! L'histoire de cette attachante voleuse de livres est une belle trouvaille.

Les dessins sont simples, sans cadre et sans couleur. Il a son style bien particulier. Je le reconnais tout de suite lorsque je vois un de ses dessins. J'aime qu'il se démarque et  qu'il reste fidèle à son style au fil des années. Il n’essaie pas d'ajouter du "fla-fla" qui ne lui ressemble pas. Ceci dit, les couleurs pastels dans Valentin, ça lui allait bien aussi !
La collectionneuse - Pascal Girard
Éditions La Pastèque
100 pages

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dimanche 23 novembre 2014

Chercher le vent - Guillaume Vigneault

Quatrième de couverture :

La paix a son prix, et il faut parfois brûler les ponts. Il y a déjà longtemps que Jack vit sans Monica. Longtemps aussi que Jack vit sans Jack, un peu. Mais on a beau enterrer les souvenirs, l’érosion fait son travail. Chercher le vent nous entraîne sur la route, la route sans destination, simplement parce qu’il faut bouger, parce qu’il faut prêter ses voiles au hasard.


Chercher le vent est un roman qui a remporté de nombreux prix amplement mérités. C'est aussi le seul roman que j'ai lu 3 fois en 10 ans ! La relecture, ce n'est pas ma tasse de thé mais celui-ci est l'exception. Il est superbement écrit et me permet de m'évader complètement.

Ce roman, bien qu'on y retrouve plusieurs clichés déjà utilisés dans la littérature, m'a complètement transporté. Il nous fait voyager, avec une joyeuse bande, à bord d'une vieille Buick à travers l'Amérique. Après quelques pages, nous voilà partis pour un road-trip  avec Jack un homme dans la trentaine en peine d'amour, Tristan son beau-frère et Nuna une jeune catalane inconnue qui "faisait du pouce". La route les conduira de Val d'or dans le nord du Québec à Montréal puis aux États-Unis dans le Maine, en Louisiane, etc. J'ai de très belles images en tête qui restent depuis des années. Des passages m'ont vraiment marqués.

J'aimerais que Guillaume Vigneault écrive encore. Deux petits romans (Chercher le vent et Carnet de naufrage) ce n'est définitivement pas assez pour un auteur avec un tel talent !

Chercher le vent - Guillaume Vigneault
Les Éditions du Boréal 2001
268 pages

mercredi 19 novembre 2014

La Guerre des Lulus (1915 : Hans) - Hautière & Hardoc

Résumé :

Lucas, Lucien, Luigi et Ludwig : quatre des pensionnaires de l’orphelinat de l’abbaye de Valencourt en Picardie, et que tout le monde, par commodité, surnomme les Lulus. Leur univers a volé en éclats au cours de l’été 1914. Totalement isolés à l’arrière des lignes allemandes lors du déclenchement de la guerre, ces quatre inséparables bientôt rejoints par une autre réfugiée, Luce, 13 ans, ont dû en urgence apprendre à survivre dans un environnement soudain devenu très hostile. Réfugiés dans une cabane en forêt, les Lulus doivent en outre gérer l’inconnue que représente l’unique adulte de leur petit groupe : Hans, un soldat allemand devenu leur prisonnier. Contre toute attente, celui-ci s’avère un compagnon conciliant, trop heureux d’échapper au conflit et à ses combats sanglants. Une sorte de paisible bonheur sylvestre finit même par prévaloir au fil des mois, tandis que la guerre s’enracine dans l’année 1915. Mais combien de temps une telle parenthèse peut-elle se perpétuer, alors que l’horreur rôde si près d’eux, en lisière de leur petit monde miraculeusement préservé ?

Cette semaine, j'ai poursuivis ma découverte des aventures des Lulus. Le premier tome avait été un très bon moment de lecture. Le deuxième est exactement dans la même veine.

On retrouve les quatre orphelins exactement là où on les avait laissé dans le tome précédant c'est-à-dire dans la forêt tout près de leur cabane de bois. Ils avaient rencontré Hans un soldat allemand, ou plutôt, un déserteur allemand. D'abord identifié comme un ennemi par la petite troupe, Hans devient presque un Lulus malgré son prénom qui ne convient pas !

Dans ce tome, il y a plus d'aventures et plus de drames que dans le premier tome. On sent que la guerre se rapproche du camp des Lulus et l'atmosphère devient plus tendue. Par contre, je ne saurais dire lequel est mon préféré ce qui est une bonne chose ! La qualité est égale d'un à l'autre et c'est ce qui me donne envie de lire le troisième tome. Malheureusement, il faudra attendre encore un peu. C'est vraiment une série à mettre entre toutes les mains !

La Guerre des Lulus (1915 : Hans) - Hautière & Hardoc
Éditions Casterman
56 pages

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vendredi 14 novembre 2014

Wild - Cheryl Strayed

Quatrième de couverture :

Lorsque sur un coup de tête, Cheryl Strayed boucle son sac à dos, elle n'a aucune idée de ce qui l'attend. Tout ce qu'elle sait, c'est que sa vie est un désastre. Entre une mère trop aimée, brutalement disparue, un divorce douloureux et un lourd passé de junkie, Cheryl vacille. Pour tenir debout et affronter les fantômes de son passé, elle choisit de s'en remettre à la nature et de marcher. Elle part seule pour une randonnée de mille sept cents kilomètres sur le Chemin des crêtes du Pacifique, un parcours abrupt et sauvage de l'Ouest américain. Au fil de cette longue route, elle va surmonter douleurs et fatigue pour renouer avec elle-même et finalement trouver sa voie.

Franche, dynamique et un brin déjantée, Cheryl Strayed nous entraîne grâce à ce récit humain et bouleversant sur les chemins d'une renaissance.


Ceux qui me connaissent savent que j'adore les randonnées ! J'ai parcouru un bon nombre de sentiers au Québec principalement. J'adore enfiler les kilomètres, sentir l'odeur de la forêt, rencontrer les petits habitants de la forêt et être complètement épuisée en fin de journée.  Il est vrai cependant que je n'en ai jamais fait une de plusieurs jours en autonomie complète. Alors, comparé à ce que Cheryl Strayed a réalisé, ce que j'ai parcouru n'est vraiment rien! Pour bien apprécier Wild, il faut d'abord comprendre l'ampleur du projet de l'auteur. Elle souhaite parcourir le Pacific Crest Trail qui débute au sud de la Californie et s'étend jusqu'au nord de l'état de Washington en passant par l'Oregon.



Si Cheryl Strayed se lance un aussi gros défi, c'est qu'elle a besoin d'une renaissance. La vie l'a profondément blessée un peu comme Elizabeth Gilbert dans Mange prie aime. Le parallèle est facile, les livres ont plusieurs points en communs. Dans les deux cas, les femmes ont raté leur mariage et les relations familiales sont difficiles voires inexistantes. Elles se lancent donc, mal préparées, dans un gros projet afin de se retrouver et de redonner un sens à leur vie. Et, comme Mange prie aime, Wild sera adapté au cinéma. C'est le québécois Jean-Marc Vallée dont j'ai adoré les films C.R.A.Z.Y. et Dallas Buyers Club qui est le réalisateur. Petit scoop qui n'en est plus un : c'est Reese Whiterspoon qui jouera le rôle principal.  J'avais aimé la lecture de Mange prie aime mais j'ai vraiment préféré Wild.

Malgré ce qu'on peut croire, ce n'est jamais lassant même si Cheryl vit son périple en solitaire. Elle est une raconteuse très dynamique et intéressante. Elle rencontre aussi plusieurs personnages sur son passage ce qui donne lieu à beaucoup plus de dialogues que je ne l'aurais cru. Arrivée à la fin, j'avais envie de reprendre certains chapitres du début pour être sûre de n'avoir rien manqué. C'est dire à quel point j'ai apprécié cette lecture !

Il va de soi que je vais me précipiter pour voir l'adaptation qui devrait sortir dans les salles de cinéma du Québec en décembre prochain. Je souhaite qu'elle soit aussi inspirante que le récit et qu'on y retrouve les magnifiques panoramas !

Wild - Cheryl Strayed
Éditions Arthaud 2013
475 pages

mercredi 12 novembre 2014

La Guerre des Lulus (1914 : La maison des enfants trouvés) - Hautière & Hardoc

Résumé :

Lucas, Lucien, Luigi et Ludwig sont quatre des pensionnaires de l’orphelinat de l’abbaye de Valencourt en Picardie. Tout le monde les surnomme les Lulus. En cet été 1914, lorsque l’instituteur est appelé comme tant d’autres sous les drapeaux, personne n’imagine que c’est pour très longtemps. Et les Lulus ne se figurent évidemment pas une seconde que la guerre va déferler sur le monde finalement rassurant qu’ils connaissent. Bientôt, le fracas de l’artillerie résonne dans le ciel d’été. Il faut partir, vite. Mais lorsque la troupe évacue l’abbaye manu militari,les Lulus, qui ont une fois de plus fait le mur, manquent à l’appel. Sans l’avoir voulu, ils se retrouvent soudain à l’arrière des lignes allemandes.


Ah ! Comme je suis concept avec ma BD sur la Première Guerre mondiale le lendemain du Jour du Souvenir ! Je suis probablement une des dernières personnes de la blogosphère à découvrir ces fameux et populaires Lulus mais s'il en reste quelques-unes à convaincre, j'espère que je réussirai à le faire.

La guerre des Lulus est une bande dessinée d'aventure qui peut plaire à un très large public. Comme adulte, j'ai beaucoup aimé mais je suis certaine que les enfants vont y trouver leur compte aussi. On s'attache facilement à ces quatre petits orphelins qui sont confrontés, bien malgré eux, à la présence des "ennemis" dans leur ville. Les dialogues entre les enfants sonnent vrais et leur naïveté fait sourire. Les sujets ne sont pas souvent joyeux mais tout est raconté avec humour et une certaine légèreté. Les dessins sont beaux et efficaces.

C'est clair, pour moi, tout fonctionne à merveille dans cet album ! J'ai pris le deuxième tome du même coup et je m'en félicite ! J'ai vraiment hâte de découvrir la suite. 

La Guerre des Lulus (1914 : La maison des enfants trouvés) - Hautière & Hardoc
Éditions Casterman
54 pages

Pour lire les billets des participants de la "BD du mercredi", c'est chez Mango !

vendredi 7 novembre 2014

Wicked : la véritable histoire de la méchante sorcière de l'Ouest - Gregory Maguire

Quatrième de couverture :

Qui est vraiment cette mystérieuse sorcière? Est-elle donc si méchante? Comment a-t-elle hérité de cette terrible réputation? Et si c'était elle, la véritable héroïne du monde d'Oz ? Ouvrez ce livre et vous découvrirez enfin la merveilleuse et terrible vérité.

Quels que soient vos souvenirs de ce chef-d'oeuvre qu'est Le Magicien d'Oz, vous serez passionné et touché par le destin incroyable de cette femme au courage exceptionnel. Entrez dans un monde fantastique si riche et si vivant que vous ne verrez plus jamais les contes de la même manière...

J'ai entamé ce roman pour le Défi Halloween il y a environ un mois. Je ne ferai pas un long billet cette fois car, je dois l'avouer, je ne l'ai pas terminé. Il a fallu que je le rende à la bibliothèque avant. Si je n'ai pas pu le terminer ce n'est pas par manque de temps mais plutôt par manque d'intérêt. J'ai décidé de l'abandonner après 250 pages. C'est aussi ça être une lectrice parfois !

Je connais les grandes lignes de l'histoire du Magicien d'Oz pour avoir vu le film à quelques reprises lorsque j'étais petite. Dans Wicked, le Pays d'Oz est un monde fantastique très très étoffé ! Les provinces du Pays, les différentes créatures, les religions, le système scolaire, tout est imaginaire. Même le système politique est tout à fait sorti de la tête de l'auteur ! Pour moi, c'était juste trop. C'était difficile à suivre et je n'avais pas envie de me casser la tête pour, ce qui est à la base, un conte. Dans un roman historique, par exemple, me forcer pour comprendre des faits ne me dérange pas du tout.  J'aime apprendre de cette façon mais, ici, j'avais l'impression de perdre mon temps.

Je dois reconnaître par contre que c'est bien écrit. De plus, l'imagination débordante de Maguire a su séduire plein de lecteurs puisqu'une comédie musicale sur Broadway intitulée Wicked The Musical a été créé à partir de cette oeuvre.

Le Challenge se termine malheureusement pour moi sur cette note moins positive...