dimanche 8 mars 2015

La déesse des mouches à feu - Geneviève Pettersen

Quatrième de couverture :

La déesse des mouches à feu, c’est Catherine, quatorze ans, l’adolescence allée chez le diable. C’est l’année noire de toutes les premières fois. C’est 1996 à Chicoutimi-Nord, le punk rock, le fantôme de Kurt Cobain et les cheveux de Mia Wallace. Des petites crisses qui trippent sur Christiane F. et des gars beaux comme dans les films en noir et blanc. Le flânage au terminus et les batailles de skateux contre pouilleux en arrière du centre d’achats. L’hiver au campe dans le fin fond du bois, les plombs aux couteaux, le PCP vert et les baises floues au milieu des sacs de couchage. C’est aussi les parents à bout de souffle et les amants qui se font la guerre. Un jeep qui s’écrase dans un chêne centenaire, les eaux du déluge qui emportent la moitié d’une ville et des oiseaux perdus qu’on essaie de tuer en criant.

La dédicace du début donne tout de suite le ton de ce roman "Aux petites crisses. Et à Anne-Marie, en particulier". Il n'en faut pas plus pour comprendre que nous aurons affaire à des petites crisses, des vraies, et que nous en verrons de toutes les couleurs !

Avec ce roman, j'ai redécouvert les adolescents dans toute leur splendeur. Pas ceux que je côtoie maintenant chaque jour mais plutôt ceux des années 1990. Catherine, le personnage principal, aurait quelques années de plus que moi si elle existait vraiment mais plusieurs de nos références culturelles étaient les mêmes. Les skateux avaient aussi leur espadrilles Airwalk dans mon temps. Nous écoutions Green Day dans nos discman et regardions Madame Doubtfire à la télévision sauf que nous n'avions pas de difficulté à suivre le film. Nous n'étions pas buzzés comme Catherine ! Celle-là, elle veut vivre à cent mille à l'heure et ne refuse aucune nouvelle expérience. Elle n'a pas la langue dans sa poche non plus. Parfois, la petite rebelle de Chicoutimi se montre étonnamment sensible, parfois totalement égoïste et détestable ! On bascule inévitablement dans le trash avec elle. 

L'écriture est très orale. Les dialogues sonnent justes. Les expressions saguenéennes fusent de partout. Mais certaines expressions devaient être universelles pour les jeunes de toutes les régions car j'en ai retrouvé qu'on utilisait aussi. Je les avais oublié mais j'ai ri lorsque j'ai lu "je me suis trouvée quotiente", "un petit cul racing" ou encore "les coches" (raccourci pour "les cochons" qui sont en réalité des policiers). Des expressions qui ont de la classe en somme... 

Avec la langue colorée, le thème de l'adolescence bien exploité et le dépaysement rural, La déesse des mouches à feu est un des bons romans québécois que j'ai lu dans les dernières années.

La déesse des mouches à feu - Geneviève Pettersen
Éditions Le Quartanier 2014
208 pages



6 commentaires:

Cristie a dit…

Il me plairait je pense !

Marguerite a dit…

@ Cristie : Bien possible ! J'espère qu'il est disponible par chez toi ;)

Suzanne a dit…

Noté depuis un bout. je vais le lire un jour c'est certain.

Merci Marguerite.

Marguerite a dit…

@ Suzanne : Fait plaisir Suzanne :)

Topinambulle a dit…

Contente que ça t'ait plu ! J'ai beaucoup aimé aussi :)

Marguerite a dit…

@ Topinambulle : Vraiment une bonne lecture !