dimanche 30 juillet 2017

L'esprit du camp (tome 1) - Falardeau & Cab

 Résumé :

Une adolescente est envoyée de force par sa mère dans un camp de vacances, où elle devra travailler comme monitrice tout l’été. Perdue en pleine forêt, entourée d’inconnus avec lesquels elle ne semble pas avoir d’affinités, Élodie considère déjà que ses vacances sont fichues… mais le camp du Lac à l’Ours lui réserve plusieurs surprises; un jour après l’autre, un groupe de petites rousses à l’imagination débordante, un mystérieux directeur de camp et une collègue attentionnée transformeront son séjour en véritable aventure.


J'aime beaucoup retrouver l'ambiance des camps de vacances dans les livres et les bandes dessinées ayant été moi-même campeuse et animatrice à certains moments de ma vie. D'ailleurs, dans un style différent mais tout aussi intéressant, j'avais adoré Paul a un travail d'été de Michel Rabagliati qui avait aussi cette thématique. Si vous connaissez d'autres titres, je suis preneuse !

Dans L'Esprit du camp, nous vivons le premier été d'Élodie, 17 ans, comme monitrice de camp de vacances. Nous faisons vite connaissance avec les autres moniteurs et monitrices (pourquoi n'ont-ils pas de noms de camp?) et le directeur qui est tout un personnage. C'est le moins qu'on puisse dire ! Les moniteurs ne sont pas des modèles : ils sacrent devant les jeunes campeurs, se font bronzer sur la plage sans surveiller les enfants se baignent, etc. Je ne leur confierais pas mes enfants mais ils sont drôles et c'est l'important ! Mais les plus drôles, ce sont définitivement les campeurs. Les petites rousses du groupe d'Élodie n'ont vraiment pas la langue dans leur poche !

Un deuxième tome est prévu. J'espère qu'il répondra à nos interrogations : qui est véritablement le directeur ? Y'a-t'il vraiment quelque chose de maléfique dans la forêt ? Est-ce que Catherine ressent plus que des sentiments d'amitié pour Élodie ? Il y a un soupçon de fantastique et peut-être une histoire d'amour à prévoir pour la suite.  Je la lirai assurément.

Crue, colorée, drôle et déjantée, c'est une BD estivale géniale !
L'esprit du camp (tome 1) - Falardeau & Cab
Éditions Studio Lounak 2017
104 pages

vendredi 28 juillet 2017

Blue Moon (saisons 1 & 2)

Cette série n'est peut-être pas l'adaptation d'un livre mais elle vaut la peine que j'en parle quand même. L'année dernière, j'avais bien aimé la première saison. Mais là, je viens carrément d'enfiler les épisodes de la deuxième ! Je suis encore plus conquise ! Avant cette série, je ne croyais pas aimer les séries d'action car oui, Blue Moon en est une, une vraie. J'en ai regardé d'autres, surtout américaines, et elle n'a absolument rien à leur envier.

Ce sont les acteurs et actrices principaux qui m'avaient donné envie d'y jeter un coup d'oeil à la base. J'aime beaucoup le travail de Karine Vanasse, Éric Bruneau et Caroline Dhavernas. Puis, j'ai été happée par les intrigues. Dans la saison 1 : qui a tué le père de Justine (Karine Vanasse) ? Que fait l'entreprise para-militaire Blue Moon au juste ? Qui est l’atroce personnage masqué qui a fait du mal à Justine ? Dans la saison 2, sur fond de contestations étudiantes, un nouveau personnage interprété par Émile Proulx-Cloutier fait son entrée. Impossible de ne pas penser à Gabriel Nadeau-Dubois... Vous verrez, après trois épisodes, c'est difficile de s'arrêter !

Je ne veux pas trop en dire mais si vous avez la chance de la visionner, n'hésitez pas ! C'est une des bonnes séries québécoises des dernières années selon moi. Pourtant, j'ai l'impression qu'elle passe sous le radar...

dimanche 23 juillet 2017

Au fond de l'eau - Paula Hawkins


Quatrième de couverture :

Une semaine avant sa mort, Nel a appelé sa sœur, Julia. Qui n’a pas voulu lui répondre. Alors que le corps de Nel vient d’être retrouvé dans la rivière qui traverse Beckford, Julia est effrayée à l’idée de revenir sur les lieux de son enfance. De quoi a-t-elle le plus peur ? D’affronter le prétendu suicide de sa sœur ? De s’occuper de Lena, sa nièce de quinze ans, qu’elle ne connaît pas ? Ou de faire face à un passé qu’elle a toujours fui ? Plus que tout encore, c’est peut-être la rivière qui la terrifie, ces eaux à la fois enchanteresses et mortelles, où, depuis toujours, les tragédies se succèdent.

Julia, Lena, Nel : avec ce superbe portrait de trois femmes en quête d’elles mêmes, aux prises avec les pesanteurs du passé, on retrouve l’infinie compréhension pour ses personnages dont témoignait déjà Paula Hawkins dans La Fille du train. On y retrouve, surtout, sa virtuosité et un talent incroyable pour tenir le lecteur en haleine jusqu’à l’ultime rebondissement, qui marquera tous les esprits.

Paula Hawkins a vécu au Zimbabwe, en France et en Belgique. Journaliste à Londres, son premier roman La Fille du train a été vendu à plus de 18 millions d'exemplaires dans le monde.


Les romans de Paula Hawkins sont toujours de gros succès. De mon côté, c'est la jolie couverture qui m'a donné envie de lire ce polar cet été ! Il faut dire que j'avais bien aimé son premier La fille du train aussi. D'ailleurs, je ne devrais pas tarder à regarder l'adaptation cinématographique.  Encore une fois, avec Au fond de l'eau, elle nous offre un polar très efficace.

Paula Hawkins nous transporte à Beckford un petit village en Angleterre et sur les berges de sa rivière tumultueuse. Nous nous baladons entre le Vieux Moulin, le bassin aux noyées et le commissariat de police. Avec de tels lieux, on pourrait certainement en faire un beau film ! Cependant, j'ai eu un peu de mal à m'y retrouver au départ car les personnages sont nombreux. On y rencontre presque tout un village ! Après un moment, on s'y fait et on peut apprécier davantage l'intrigue qui avance lentement mais surement. À l'instar de son premier roman, il est difficile de savoir lesquels sont vraiment fiables et lesquels disent la vérité. Les secrets se révèlent au fil des pages. J'ai aussi bien aimé l'atmosphère de ce roman. Je ne sais pas si l'histoire me marquera longtemps mais sur le coup, ça a bien fonctionné.

Un autre roman de Paula Hawkins sur mon blogue : La fille du train

Au fond de l'eau - Paula Hawkins
Éditions Sonatine 2017
406 pages

jeudi 20 juillet 2017

Coin lecture en devenir...

Nous avons acheté une maison tôt ce printemps et depuis juin, nous sommes dans les rénovations et la décoration. C'est maintenant au tour de la pièce dédiée à la lecture ! C'était important pour moi d'en avoir une loin de la télévision (je suis incapable de lire si je l'entends). Il y a déjà des bibliothèques intégrées au mur et un poêle à bois. L'été, je lis principalement dans la cour mais l'hiver, l'automne ou les jours de pluie, je pourrai profiter de ce petit coin. 

Pourquoi je vous parle de tout ça ? J'aimerais avoir les conseils de lecteurs et lectrices. Qu'aimez-vous de votre coin lecture ? Qu'aimeriez avoir que vous n'avez pas ? Quels sont les indispensables selon vous ?

Voici des photos avant les travaux (avec un chat en prime). Le rouge et le brun disparaîtront, ne vous en faites pas ! :)




mardi 18 juillet 2017

Nelly le film


Nelly Arcan a marqué le monde littéraire québécois à sa manière dès la parution de son premier roman Putain. Elle était une femme aux multiples personnalités et aux nombreux talents. J'ai regardé récemment ce film biographique qui est paru l'année dernière soit huit ans après qu'elle se soit enlevée la vie.

Dans Nelly, on pourrait croire qu'on a affaire avec plusieurs personnages différents : l'escorte, la junkie, l'écrivaine, la star, l'amoureuse. Les scènes se succèdent mais l'ambiance change. Seul le malaise reste. Mylène MacKay interprète à merveille cette femme insaisissable et torturée. Certaines scènes sont marquantes, d'autres fascinantes. La photographie du film est léchée et magnifique.

Il m'a semblé qu'on entremêlait parfois la réalité et la fiction. A-t-elle utilisé ce même procédé dans ses romans ? C'est fort possible. Malheureusement, je n'ai jamais lu ses romans (mais je le ferai un jour) et cela m'a sans doute empêché de saisir quelques détails. Je n'ai pas l'impression d'en avoir appris beaucoup sur Nelly Arcan mais plutôt d'avoir baigné dans sa mélancolie et son mal de vivre le temps du visionnement. J'ai passé un très bon moment de cinéma malgré tout.

mercredi 5 juillet 2017

Corps sonores - Julie Maroh

Résumé :

Montréal, comme partout ailleurs, les couples se font et se défont. Les individus s’attirent, se repoussent, dans une perpétuelle valse des corps. Dans cette même ville s’entrecroisent des destins à la fois différents et semblables, liés par ce sentiment indescriptible : l’amour. Cette inconnue à laquelle même la science ne peut donner d’explication, ce concept qui nourrit l’imaginaire des artistes depuis toujours, est au cœur du nouveau roman graphique de Julie Maroh.

À travers vingt et une nouvelles de bande dessinée, sur 300 pages, l’auteure retrace les différentes étapes d’une relation amoureuse : les premiers flirts, les rendez-vous manqués, la vie sous le même toit, la rupture... Interrogeant les émotions, convoquant les sens, elle décrit les parcours de personnages criants de vérité. Loin des supposées « normes » de genre et des stéréotypes physiques ou raciaux, leurs corps, dans leur diversité, sont les nôtres. Avec eux, nous partageons l’excitation, les doutes, la tristesse, la joie, la honte, la colère. Comme eux, nous aimons.

Corps sonores est un ouvrage à la fois universel et résolument contemporain dans ce qu’il donne à voir de la réalité humaine.


Julie Maroh, ce nom vous dit certainement quelque chose. C'est elle qui est derrière Le bleu est une couleur chaude, une BD pour laquelle j'avais eu un coup de coeur. Elle a été adaptée aussi sous le titre de La vie d'Adèle. Corps sonores, le deuxième album d'elle que je lis est composé de courtes (et de très courtes) histoires qui ont en commun le thème de l'amour et le lieu, c'est-à-dire la ville de Montréal. D'ailleurs, cet extrait est juste et magnifique :

"Tout commence un 1er juillet puisqu'à Montréal tout change chaque 1er juillet: c'est la journée typique des déménagements. Les corps chargent et déchargent des véhicules en résonnant d'émotions, Espoir, nostalgie, peur, doute, excitation.... Dans ce chaos organisé et sous la chaleur accablante, tout le monde offre les cadavres de son ancienne vie sur les pelouses des allées et emporte le reste, vers la vie à venir."

J'ai aimé retrouver des décors montréalais : les tam-tams du Mont-Royal, la Ronde, etc. Cependant les "traductions" d'expressions québécoises à répétition m'ont agacé alors que d'autres trop "françaises" pour être dites par des québécois m'ont fait grincer des dents. Le langage n'est pas au point et même sans le savoir, on devine facilement que c'est écrit par une française.

J'ai été surprise que l'auteure considère le polyamour est bien accepté au Canada. Nous sommes une société plus ouverte que bien d'autres à propos de la diversité sexuelle mais le message envoyé me paraît bien loin de la réalité. Je n'ai jamais entendu parler de polyamour vécu au quotidien... Alors dire qu'il est bien accepté et ce depuis des années, ça me semble exagéré malheureusement.

Comme dans tous les recueils d'histoires ou de nouvelles, certaines nous touchent plus que d'autres évidemment. Ce fût le cas ici aussi. L'épilogue est l'une de celle que j'ai préférée. L'album est un peu inégal mais il vaut quand même le détour.

Un autre album de Julie Maroh sur mon blogue : Le bleu est une couleur chaude
Corps sonores - Julie Maroh
Éditions Glénat 2017
304 pages